samedi 16 juin 2012

"je vais danser"



"Je vais danser" est le leitmotiv de Ali lors de la préparation et la dramatisation de son combat contre Foreman, à Kinshaha en 1974.

Fidèle à sa personnalité et à son rôle assumé de fanfaron, il use de sa verve pour tenter d'abord d'impressionner son adversaire, ensuite d'assurer sa propre promotion afin de séduire le public et d'obtenir son soutien, enfin de renforcer le contraste manichéen avec son adversaire plus posé voire laconique. Ali apparaît ainsi comme un être vif, léger et spirituel, incarnant la jeunesse alors qu'il est bien plus expérimenté que son adversaire.

Cette incantation marque aussi la convergence idéologique et esthétique entre les sportifs et les musiciens noirs américains de cette époque, tel James Brown, présent à Kinshaha. 

Il s'agit surtout de proclamer une tactique apparemment très rationnelle : face à la force supérieure de son adversaire, Ali prétend opposer sa vitesse de déplacement et sa capacité à esquiver les coups. il cherche à transformer sa faiblesse en force, et tous ses entraînements publics le confirment ostensiblement. Inversement, Foreman va chercher à anticiper les choix de son adversaire en travaillant ses déplacements, sans perdre de sa puissance pour autant.

Or le déroulement du combat va montrer la grande part de bluff dans toutes ces proclamations, et l'efficacité de ces déclarations auprès du public qui accorde son soutien entier à Ali : loin d'éviter les coups, il construit sa victoire en les encaissant et en épuisant Foreman avant  de lui délivrer le coup de grâce, renversant tous les pronostics.


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VERSION PRÉPARÉE

PRATIQUE : technique, rationalité, organisation
SPECTACLE : médiatisation, dramatisation, mise en scène, jeux de rôles
DISCOURS : idéologie et valeurs
NOTIONS
CONNECTEURS LOGIQUES


"Je vais danser" est le leitmotiv de Ali lors de la préparation et la dramatisation de son combat contre Foreman, à Kinshaha en 1974.

Fidèle à sa personnalité et à son rôle assumé de fanfaron, il use de sa verve pour tenter d'abord d'impressionner son adversaire, ensuite d'assurer sa propre promotion afin de séduire le public et d'obtenir son soutien, enfin de renforcer le contraste manichéen avec son adversaire plus posé voire laconique. Ali apparaît ainsi comme un être vif, léger et spirituel, incarnant la jeunesse alors qu'il est bien plus expérimenté que son adversaire.

Cette incantation marque aussi la convergence idéologique et esthétique entre les sportifs et les musiciens noirs américains de cette époque, tel James Brown, présent à Kinshaha. 

Il s'agit surtout de proclamer une tactique apparemment très rationnelle : face à la force supérieure de son adversaire, Ali prétend opposer sa vitesse de déplacement et sa capacité à esquiver les coups. il cherche à transformer sa faiblesse en force, et tous ses entraînements publics le confirment ostensiblement. Inversement, Foreman va chercher à anticiper les choix de son adversaire en travaillant ses déplacements, sans perdre de sa puissance pour autant.

Or le déroulement du combat va montrer la grande part de bluff dans toutes ces proclamations, et l'efficacité de ces déclarations auprès du public qui accorde son soutien entier à Ali : loin d'éviter les coups, il construit sa victoire en les encaissant et en épuisant Foreman avant  de lui délivrer le coup de grâce, renversant tous les pronostics.





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