samedi 30 juin 2012

le sport avant tout : Pistorius sur la piste


"Oscar Pistorius ne s'est pas qualifié pour le 400 m des JO de Londres. Le Sud-Africain, qui court avec des prothèses à la place des jambes, a échoué lors des championnats d'Afrique à Porto Novo, au Bénin. Vendredi, il a pris la deuxième place du 400 m, avec un chrono de 45''52, alors qu'il devait réaliser moins de 45''30 pour obtenir son billet sur cette distance. Il avait déjà réalisé les minima cette année, lors des championnats sud-africains à Pretoria en avril (45''20), mais devait réediter la performance avant le 30 juin, selon le barême du Comité olympique sud-africain. Pistorius pourrait toujours prendre part aux JO sur le relais 4x400 m. Réponse la semaine prochaine, lors de l'annonce de la sélection sud-africaine". L'Equipe, 30/7/12

des supporters romains en délire

Les monstres, Dino Risi, 1963.

mardi 26 juin 2012

le thème 1, un test et un bilan

CULTURE GENERALE ET EXPRESSION

BTS 2012-2013




Le sport, miroir de la société ?

Culture générale, historique et sportive, bilan


1. quel homme politique français a le premier milité avec succès pour le développement de la pratique sportive ?

2. quels athlètes ont ruiné les efforts de propagande des nazis en 1936 ?

3. dans quel contexte (lieu, date) est né le sport moderne ?

4. qui est le rénovateur des JO ?

5. où (et quand) ont eu lieu les premiers JO modernes ?

6. qui forme l’élite des jeunes footballeurs français ?

7. quel dictateur a utilisé le combat entre M. Ali et G. Foreman pour « mettre son pays sur la carte » ?

8. pourquoi Oscar Pistorius est-il célèbre ?

9. quel sportif a mérité sa statue devant le temple de ses exploits ?

10. quels sociologues et philosophes du sport connaissez-vous ?



Sport et...


11 ….récupération politique

12 ….sacralisation

13 ….dramatisation

14 ….médiatisation

15 ….marchandisation



dualismes


16. sport d'élite vs sport de masse


17. émancipation vs embrigadement


18. Ali vs Cassius Clay


19. communiquer par le sport vs communiquer sur le sport


20. violence vs régulation

vendredi 22 juin 2012

un peu de lecture, la vie sportive

quatre romans : un coureur tchèque, un joueur de rugby anglais, un supporter d'arsenal, des hooligans de Chelsea.


jeudi 21 juin 2012

ubiquité déplacée / "individualités mal éduquées"

"Une scène typique, une scène banale ? Le vestiaire des footballeurs bleus à la mi-temps, une réunion de travail, rapportée par la presse....


"Un peu plus tard, à un Laurent Blanc agacé de voir Hatem Ben Arfa occupé par son téléphone, le milieu de terrain de Newcastle répond qu'il a été remplacé par "des plus nuls que [lui]", toujours selon L'Equipe. Nasri se serait encore senti visé, Ribéry aurait tenté de calmer le jeu, tandis que Ben Arfa s'est emporté et a proposé à Blanc de le renvoyer à la maison..." (France TV)


Slate.fr Magazine reprend et commente le texte publié par l'Equipe :


"Les quelques instants où «la tension a grimpé de dix crans» dans le vestiaire sont narrés au présent, avec des citations précises, pour que le lecteur ait l’impression de vivre l’après-match avec les joueurs dans le vestiaire.
La déclaration la plus fracassante? Hatem Ben Arfa, joueur aux penchants individualistes sur le terrain et au caractère réputé «difficile», a reproché au sélectionneur, qui lui demandait de lâcher son téléphone portable, de l’avoir sorti à la 59e minute alors que des joueurs «plus nuls» que lui étaient encore sur la pelouse, et a proposé dans l’énervement du moment à Laurent Blanc de le renvoyer chez lui s’il ne lui donne pas satisfaction.
Samir Nasri, qui avait déjà fait l’objet d’une «une» de L’Equipe et d’innombrables articles pour avoir conseillé à un journaliste de ce même journal de «fermer sa gueule» après son but contre l’Angleterre, a quant à lui demandé à son coéquipier Alou Diarra, qui formulait des reproches aux joueurs offensifs de l’équipe, de rester poli.
Si les mots ne sont cette fois-ci pas assez forts pour déclencher une polémique nationale, ils ne manqueront pas d’alimenter les commentaires négatifs sur l’individualisme et le manque d’éducation des joueurs de foot. Après tout, cette équipe de France est un «troupeau d'individualités mal élevées», selon le journaliste Pierre Ménès".

samedi 16 juin 2012

"je vais danser"



"Je vais danser" est le leitmotiv de Ali lors de la préparation et la dramatisation de son combat contre Foreman, à Kinshaha en 1974.

Fidèle à sa personnalité et à son rôle assumé de fanfaron, il use de sa verve pour tenter d'abord d'impressionner son adversaire, ensuite d'assurer sa propre promotion afin de séduire le public et d'obtenir son soutien, enfin de renforcer le contraste manichéen avec son adversaire plus posé voire laconique. Ali apparaît ainsi comme un être vif, léger et spirituel, incarnant la jeunesse alors qu'il est bien plus expérimenté que son adversaire.

Cette incantation marque aussi la convergence idéologique et esthétique entre les sportifs et les musiciens noirs américains de cette époque, tel James Brown, présent à Kinshaha. 

Il s'agit surtout de proclamer une tactique apparemment très rationnelle : face à la force supérieure de son adversaire, Ali prétend opposer sa vitesse de déplacement et sa capacité à esquiver les coups. il cherche à transformer sa faiblesse en force, et tous ses entraînements publics le confirment ostensiblement. Inversement, Foreman va chercher à anticiper les choix de son adversaire en travaillant ses déplacements, sans perdre de sa puissance pour autant.

Or le déroulement du combat va montrer la grande part de bluff dans toutes ces proclamations, et l'efficacité de ces déclarations auprès du public qui accorde son soutien entier à Ali : loin d'éviter les coups, il construit sa victoire en les encaissant et en épuisant Foreman avant  de lui délivrer le coup de grâce, renversant tous les pronostics.


***



VERSION PRÉPARÉE

PRATIQUE : technique, rationalité, organisation
SPECTACLE : médiatisation, dramatisation, mise en scène, jeux de rôles
DISCOURS : idéologie et valeurs
NOTIONS
CONNECTEURS LOGIQUES


"Je vais danser" est le leitmotiv de Ali lors de la préparation et la dramatisation de son combat contre Foreman, à Kinshaha en 1974.

Fidèle à sa personnalité et à son rôle assumé de fanfaron, il use de sa verve pour tenter d'abord d'impressionner son adversaire, ensuite d'assurer sa propre promotion afin de séduire le public et d'obtenir son soutien, enfin de renforcer le contraste manichéen avec son adversaire plus posé voire laconique. Ali apparaît ainsi comme un être vif, léger et spirituel, incarnant la jeunesse alors qu'il est bien plus expérimenté que son adversaire.

Cette incantation marque aussi la convergence idéologique et esthétique entre les sportifs et les musiciens noirs américains de cette époque, tel James Brown, présent à Kinshaha. 

Il s'agit surtout de proclamer une tactique apparemment très rationnelle : face à la force supérieure de son adversaire, Ali prétend opposer sa vitesse de déplacement et sa capacité à esquiver les coups. il cherche à transformer sa faiblesse en force, et tous ses entraînements publics le confirment ostensiblement. Inversement, Foreman va chercher à anticiper les choix de son adversaire en travaillant ses déplacements, sans perdre de sa puissance pour autant.

Or le déroulement du combat va montrer la grande part de bluff dans toutes ces proclamations, et l'efficacité de ces déclarations auprès du public qui accorde son soutien entier à Ali : loin d'éviter les coups, il construit sa victoire en les encaissant et en épuisant Foreman avant  de lui délivrer le coup de grâce, renversant tous les pronostics.





le sport et la Pologne : un miroir, un révélateur, un prisme.


«L'UEFA feint de découvrir le racisme en Pologne»

Libération, 15 juin 2012
INTERVIEW Jean-Luc Sochacki, universitaire, spécialiste du football polonais, revient sur un problème très prégnant dans le pays coorganisateur et que l'Euro met cruellement en lumière.
Par ARNAUD DI STASIO

Comme redouté avant le début de la compétition, les incidents racistes et violents polluent l’Euro 2012. Après seulement une semaine, le bilan en Pologne est déjà lourd. Affrontements à Varsovie entre hooligans polonais et russes, cris de singe lors de l’entraînement des Pays-Bas à Cracovie et contre le défenseur tchèque d’origine éthiopienne Theodor Gebre Selassie à Wroclaw,… Et jeudi soir à Poznan, c’est l’attaquant italien Mario Balotelli qui a reçu des bananes à sa sortie du terrain. Jean-Luc Sochacki, docteur en sciences humaines et sociales de l’Université de Caen et spécialiste de l’immigration, du multi-culturalisme et du football polonais, auteur du blog Fucking Polak sur SoFoot.com, livre son éclairage sur la situation avant Pologne-République tchèque (samedi 20h45).
Comme redouté avant le début de la compétition, les incidents racistes et violents polluent l’Euro 2012. Quel est l'état du hooliganisme en Pologne ?
Le hooliganisme est toujours trop présent en Pologne où les stades ne sont pas encore sécurisés et les familles ne peuvent pas les fréquenter. Avec l’Euro, de nouvelles enceintes ont été construites depuis un an mais on n’en ressent pas encore les résultats. Il y a toujours de gros problèmes. L'épisode de la finale de la Coupe de Pologne le montre encore. Le match devait se jouer dans le nouveau Stade national de Varsovie, qui accueille l’Euro, mais il a finalement été délocalisé pour des raisons de sécurité. La finale de l’année dernière opposait les deux mêmes équipes, le Legia Varsovie et le Lech Poznan, et s'était terminé par de violents affrontements. Les autorités ont redouté que de tels incidents se reproduisent et ont délocalisé le match à Kielce. A un mois de l’Euro, ça n’aurait pas été terrible !
Comment agissent les autorités polonaises ?
Les autorités ont surtout agi pour se donner bonne conscience, avec des renforts de police, ou en esquivant le problème, comme en délocalisant la finale de la Coupe. Il y a tout de même eu un réel investissement au niveau des infrastructures, même dans les villes qui n’accueillent pas l’Euro. A Cracovie, où il y a un derby très dangereux par exemple, les deux stades ont été modernisés et sécurisés avec des portiques, un projet de fichage et des caméras de surveillance. Si la situation a été apaisée, cela reste assez superficiel par rapport à l'étendue du chantier. En ce qui concerne les matches du championnat polonais, il ne faut pas se leurrer, la sécurité n’y est pas encore maximale. L'été dernier, je devais aller voir un match du Polonia Varsovie. J’y suis allé deux heures en avance pour prendre la température. En voyant les supporters s’alcooliser et les centaines de policiers présents, j’ai finalement renoncé. Depuis un an, les autorités ont vraiment veillé à réduire le nombre de bagarres mais le racisme dans les stades est toujours un problème latent.
 Les supporteurs polonais sont-ils particulèrement racistes?
Les comportements racistes sont présents depuis des années, on l’a encore vu récemment avec Perquis et Obraniak [naturalisés Polonais, les deux joueurs avaient été traités de «déchets français n’ayant pas réussi dans leur pays» par Jan Tomaszewski, politicien et ex-international polonais, ndlr]. A l’Euro 2008, des banderoles «Roger Guerrero, tu ne seras jamais Polonais» étaient adressées au joueur d’origine brésilienne. A Gdansk, les supporters poussent des cris de singe contre un joueur de leur propre équipe, le Burkinabé Abdou Traoré. Cette année, il y a aussi eu pas mal de problèmes au Wisla Cracovie avec deux joueurs israéliens, Maor Melikson et Dudu Biton. L’UEFA aurait dû se pencher sur ce problème dès la décision d’attribuer l’organisation de l’Euro à la Pologne. C’est faussement naïf et problématique de feindre de découvrir le problème du racisme aujourd’hui. L’UEFA et les autorités polonaises ont mené une politique de cache-misère sur cette question. Ils pensaient que des enceintes modernisées et sécurisées et des renforts policiers suffiraient à camoufler ces questions. Ce que l’on voit depuis une semaine nous prouve que c’est raté.

mercredi 13 juin 2012

le vrai sens du jeu : jouer avec les médias ou jouer au ballon ?

Nasri "célèbre" son but égalisateur contre  l'équipe d''Angleterre lors du championnat d'Europe de football... et prétend faire taire les journalistes qui ont critiqué ses performances. voir  Nasri, le doigt où ça fait mal | Une balle dans le pied

la construction et la rédaction de la synthèse : auto-évaluation


LA SYNTHÈSE, première partie de l'épreuve, notée sur 20.

Rédaction de l'introduction et présentation du dossier : 

- j'ai identifié et sélectionné les informations et caractéristiques importantes.
- j'ai recopié la liste des documents`et toutes les références et les sources (non !)
- j'ai changé l'ordre des documents (pour une bonne raison).
- mon introduction est trop longue
- .... trop courte.
- j'ai annoncé un plan et un projet d'argumentation, valorisant les notions du programme.


Tableau et confrontation (à établir avant de rédiger)


- j'ai exploité les titres (du thème, du dossier, ou des textes proposés)
- j'ai identifié le texte argumentatif principal.
- j'en ai identifié les notions et les grandes parties.
- j'ai établi des relations entre mon texte de base et les autres documents.
- j'ai laissé beaucoup de "cases vides" dans mon tableau synoptique(non !).

Rédaction du développement
- j'ai choisi un plan...
-  ...valorisé par des connecteurs logiques.
- j'ai fait des références précises aux auteurs et aux personnages du dossier.
- j’ai nuancé et comparé leurs points de vue.
- ils contribuent tous à chaque partie, voire chaque paragraphe de mon plan.
- j'ai ajouté des commentaires personnels et des exemples intéressants issus de ma culture personnelle (non !)

la construction et la rédaction de l'essai : auto-évaluation



Écriture personnelle, dissertation, essai : la deuxième partie de l'épreuve, notée sur 10.

Méthode.

- j'ai identifié les notions du programme contenues dans le sujet.
- j'ai (éventuellement) reformulé et expliqué, défini et problématisé les termes importants du sujet.
- j'ai annoncé et choisi un plan.
- j'ai finalement répondu à la question posée dans mon introduction.

Connaissances.

- je ne me suis pas contenté des arguments du dossier de la synthèse, au contraire...

- j'ai illustré et enrichi mes arguments d'exemples précis et variés :
- tirés de l'actualité,
- tirés de l'histoire,
- du cours, par exemple de l’aide-mémoire et du bilan
- de mes connaissances, lectures et discussions.

- les noms des auteurs et des références sont bien orthographiés.

Rédaction.

- mon argumentation comporte plusieurs paragraphes, et ne se présente pas comme un "bloc de texte" illisible.
- j'ai utilisé plusieurs connecteurs logiques.
- j'ai exprimé des jugements de valeur et montré une implication et une connaissance personnelle du sujet et de ses notions (loin des clichés et des banalités).

le paroxysme du sport spectacle et la "glorieuse incertitude sportive"

28/ 8/ 2011, Championnats du monde, Daegu, Usain Bolt est disqualifié pour un faux départ, privant les championnats du monde de la confrontation la plus attendue.

triple AAAnelka

Martin Vidberg.

miroir fidèle, miroir déformant ?


L'organisation d'un grand spectacle sportif est liée à la volonté de valoriser un pays, une société. C'est aussi prendre le risque d'attirer l'attention sur des aspects que l'on souhaitait oublier ou occulter, s'exposer aux polémiques voire déchaîner des passions. Cet exemple montre aussi à quel point il est difficile de contrôler la communication dans un contexte qui se prête à toutes les ambigüités...

"Alors que la police polonaise craint des débordements entre supporteurs avant le match entre la Pologne et la Russie, mardi 12 juin, et que le ministère de l'intérieur considère l'événement comme "le plus grand défi pour les services d'ordre dans la capitale", des propos du maire-adjoint de Gdansk à propos des habitants de sa ville ont créé la polémique.

Dans une émission de radio, Andrzej Bojanowski a qualifié les habitants de sa ville, une des quatre villes où se déroule l'Euro en Pologne, de "gens normaux, blancs et civilisés", les félicitant de leur comportement "vis-à-vis de nos invités qui, par conséquent, se sont aussi comportés comme des gens blancs normaux".
M. Bojanowski, 40 ans, a ensuite présenté ses excuses dans les colonnes de l'édition locale du quotidien Gazeta Wyborcza, évoquant "une formule maladroite". "J'ai voulu simplement remercier les habitants et les invités, quelle que soit la couleur de leur peau", a-t-il assuré.
Lien de cause à effet ? Le Premier ministre polonais Donald Tusk s'est insurgé mardi contre les accusations de racisme formulées parfois à l'égard de la Pologne lors de l'Euro-2012. "Soyons francs, des attitudes racistes ou antisémites parmi les hooligans polonais sont un fait. Mais je proteste fermement quand on stigmatise la Pologne comme un pays où ces phénomènes négatifs iraient en s'amplifiant", a déclaré M. Tusk à la presse. Selon lui, la Pologne est en Europe un pays où ces phénomènes sont "beaucoup moins présents que dans beaucoup d'autres pays, y compris les pays les plus développés".
"Ce n'est pas en Pologne qu'on met le feu aux maisons où vivent des immigrés ! Ce n'est pas en Pologne où les centres pour immigrés sont assiégés par des néo-nazis et où on tire sur les élèves d'écoles juives !", a-t-il insisté, en faisant référence à des événements récents dans différents pays d'Europe occidentale. La question du racisme est présente depuis le début de l'Euro, avec les "cris de singe" adressés mercredi dernier aux joueurs de couleur des Pays-Bas à Cracovie (sud) lors d'un entraînement."
Le Monde, 12 juin 2012

sincérité, fausse naïveté, instantanéité, spontanéité et cynisme, de quoi se perdre avec twitter


LA REVUE DE PRESSE de LIBERATION
"Pour les éditorialistes, le soutien affiché de la compagne du président à l'adversaire de Ségolène Royal relance le débat sur la place de la vie privée du président.

Le soutien de Valérie Trierweiler à l’adversaire socialiste dissident de Ségolène Royal à La Rochelle est considéré par les éditorialistes de la presse mercredi comme un «règlement de comptes» entre femmes et le «premier couac de la présidence normale» de François Hollande.
«Avec Cécilia, puis Carla Sarkozy, on avait connu l'Élysée bling-bling. Avec Valérie Trierweiler, voilà l'Élysée bourre-pif», écrit Patrick Fluckiger dans L’Alsace. Selon lui, la passe d’armes entre la nouvelle compagne du président et sa devancière «détruit, en quelques lignes, des mois d’efforts de François Hollande pour apparaître fort, serein et rassurant».
Pour Bruno Bécard de La Nouvelle République du Centre-Ouest, ce tweet n’est pas «le léger gazouillis frais et innocent d’un moineau au printemps. C’est un Scud adressé par Valérie Trierweiler à Ségolène Royal».
Un Scud qui a des «allures de règlements de comptes», ajoute Daniel Ruiz dans La Montagne, et qui est «l’illustration du niveau zéro de la politique et cause grand tort à celui qui aspire à la simplicité».
Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne estime que la prise de position de la compagne du président de la République fait entrer «le fiel des inimitiés personnelles entre femmes dans le chaudron politique», ce qui affaiblit «forcément François Hollande en rallumant un doute épais sur sa capacité à contrôler la situation».
Le tweet de soutien au dissident Olivier Falorni a ceci de «déprimant qu’il nous ramène à certains errements du sarkozysme», affirme Paul Quinio dans Libération, pour qui «le mélange des genres entre vie privée et vie publique revient par la fenêtre».
«Le coup d'éclat se teinte d’une lumière vaudevillesque», estime Cécile Cornudet dans Les Echos, quand Yves Thréard du Figaro juge que ce tweet «est tout autant un acte politique grave, lourd de conséquences, qu’un épisode digne d’un vaudeville sur lequel on n’a pas fini de gloser et de sourire».
«On croyait en avoir fini du mélange sulfureux entre politique et vie privée après les débuts de la présidence Sarkozy, et voilà que ça recommence !», s’exclame Bruno Dive de Sud-Ouest.
Rémi Godeau dans l’Est Républicain souligne que François Hollande prétendait «s’affranchir des pratiques de son prédécesseur» et que le voilà pris «en flagrant délit de franchissement de ligne public-privé».
«Drôle d’image qui nous est offerte d’un président pris en sandwich entre deux femmes de caractère», constate Philippe Waucampt dans Le Républicain Lorrain. Une «rivalité publique», d’après l'éditorialiste, qui semble accréditer «la réputation de flou» que Martine Aubry voulait «épingler au revers de François Hollande lors de la primaire socialiste».
Qualifiant ce tweet de «venin», Hervé Chabaud dans L’Union/L’Ardennais précise que la compagne de François Hollande, en s’en prenant à la mère des enfants du chef de l’Etat garantit «le buzz dense de cynisme et d’ironie»."
(AFP)

vendredi 8 juin 2012

sportifs, champions, héros (1)


SYNTHESE
sportifs, champions, héros.

- "Haider, Hamza et Ahmed, trois rameurs irakiens qui rêvent des JO", RUE 89, 22 février 2012.

- "Henry soit qui mal y pense", Par G. SCHNEIDER, Libération, février 2012.

-  "De Damas à Londres à contre-courant", 28 février 2012, Le Monde, Simon Carraud,

-  "Raphaël Poulain raconte ce que beaucoup ne veulent pas entendre", compte-rendu du livre Quand j'étais Superman, 19 septembre 2011, blog Contrepied.



ANALYSE A PRIORI 

les trois axes : pratique / spectacle / discours


# le titre

- une progression
- l'enjeu : le statut des sportifs
- au delà de la pratique sportive, qu'est ce qui fait que les sportifs sont considérés (reconnus) comme des champions, voire célébrés comme des héros ?

# le corpus

- des portraits, des sources variées
- une grande diversité des sports, des statuts et des contextes : sportifs en devenir ou retraités, stars mondiales, vedettes locales ou anonymes, des pays en guerre, etc.


les métamorphoses du sport spectacle, 1972


visions of 8 / 8 points de vue


les métamorphoses du sport spectacle : visions of 8

Munich, 1972.
"8 cinéastes capturent ce que l'oeil nu ne saurait voir".
Sans référence trop flagrante au terrorisme qui endeuille cette édition des Jeux.

forza bastia ! tati et les métamorphoses du sport spectacle


Evidemment, Jacques Tati savait que le sport contenait sa dose de gags. L’ancien rugbyman du Racing n’a pas d’équivalent pour puiser dans la geste sportive afin de nourrir d’abord ses sketchs, puis ses films. Sans qu’il n’ait eu rien à faire sinon balader son regard “Tatiesque” sur une événement alors d’importance, la finale aller de la coupe de l’Uefa en 1978 opposant Bastia au PSV Eindhoven à Furiani, il va (je reprends les critiques) inventer le documentaire comique.

Tati avec trois opérateurs va capter la “furia” bastiaise qui elle aussi, ne manque pas de ressorts comiques. Le grand Jacques, qui réalise-là une commande à l’invitation de Gilbert Trigano, ne sait sans doute pas qu’il va être aussi bien servi par ses personnages (les habitants de Bastia) que par la météo qui va lui offrir un scénario cocasse. En effet, outre les déguisements, trompettes, revolver exhibé, pétards, resquilleurs, bref ce carnaval de rue qui emmène le spectateur jusqu’à Furiani, un orage va transformer la pelouse en rizière et là démarre “le ballet des balais”. Le terrain est impraticable à l’évidence mais, on le sait, à Bastia on ne renvoie pas les gens chez eux pour si peu. Donc on éponge, avec des seaux, des sacs de sable. On peint les lignes blanches à même la gadoue, on fait patienter le public qui sous la douche reste chaud comme la braise.

Ce documentaire formidable qui était projeté hier à la Cinémathèque de Bercy l’est à plus d’un titre. Bien sûr, il y a ce qui intéresse Tati, le grouillement, les absurdités humaines, et d’un autre côté il y a ce qui échappe à Tati, parce que ça ne peux pas l’intéresser alors. Plus de trente ans après cette affreuse partie de water-polo, il est inévitable pour ceux qui l’ont vécu, de ne pas penser au drame de Furiani du 5 mai 1992. Ce Bastia-Marseille de coupe de France qui n’aurait pas dû se tenir sur ce stade trop petit, trop vétuste. Déjà dans le film de Tati on voit des tribunes provisoires, on voit des gens sauter, on voit l’inconscience, des visages angoissés, le laxisme tous azimuts et à la fin les traces que laissent au sol les spectateurs évanouis. Cet amoncellement d’objets hétéroclites sans vie après tout ce tintouin, cette comédie de sport, cette cours des miracles. Et puis c’est la fin du film. Sans doute la fin d’une innocence, avant que Bastia ne se normalise, après avoir poussé sa folie au paroxysme de la violence.

Jacques Tati n’aimait pas les images de son film et ne voulut pas le montrer; En 2000, Sophie Tatischeff monta les bobines qui dormaient. Bien heureusement, car dans ces prises qui deviennent documentaire aussi grâce à l’histoire à suivre du club, Jacques Tati prouve qu’il était un excellent reporter. C’est peut-être cela qui ne lui plaisait pas dans ce travail. Pas assez subjectif, pas assez ironique, pas assez de recul pour le grand cinéaste. Ici, le réel est étrangement plus questionnant que le facteur qui double des cyclistes professionnels en sifflotant. Le temps et le devenir du club de Bastia a rehaussé son film au rang de grand document, ce qui suffit à justifier aujourd’hui amplement l’ existence de ce “Forza Bastia”
Olivier Villepreux
Pour voir le film “Forza Bastia” sur le net taper:
http://video.google.fr/videoplay?docid=-6786655406535278584
Il vaut mieux le voir en salle, la qualité de l’image n’est pas bonne.
Extrait de l'excellent blog Contrepied, avril 2009.

jeudi 7 juin 2012

les valeurs du sport (2), synthèse, compte-rendu



PREREQUIS 

- l'analyse du texte officiel, 
- les 3 axes : pratique, spectacle, discours ;
- le dossier n°1, "les valeurs du sport", Coubertin et la Charte olympique (1896/2007), Léo Lagrange (1936) et I. Queval ("naissance" du sport depuis 1828, collège de Rugby) et sa problématique :

DANS QUELLE MESURE LES VALEURS DU SPORT SONT ELLES APPLIQUÉES / SONT-ELLES FACILES A METTRE EN PRATIQUE ?

QUE DEVIENNENT LES VALEURS DU SPORT LORSQU'ELLES SONT MISES EN PRATIQUE ?



Exemple de PLAN


I. les valeurs du sport, souvent invoquées, sont désormais discutées :

a - le programme humaniste classique
b - une vision critique
c - le recul de la sociologie qui relativise leur statut : modèle ou miroir ?

II. ces doutes et ces critiques sont liées à sa transformation en spectacle (spectacularisation)

a - la mise en scène,  l'identification et les rituels
b - un vecteur de communication ambigu
c - la médiatisation et la commercialisation, source de dérives

III. le sport conserve cependant une dimension structurante très forte

a - la variété des pratiques et l'intensité des engagements
b - la diversité et la richesse des acteurs
c- le besoin de politiques fortes : mettre les pratiques en conformité avec les valeurs.



***

Exemple de rédaction de l'introduction


Depuis la renaissance du sport moderne dans les collèges anglais au début du 19ème siècle et surtout la rénovation des Jeux olympiques par Pierre de Coubertin, les valeurs du sport sont investies d'un fort pouvoir ce transformation de la société : leur mise en pratique la rendrait plus pacifique et harmonieuse. Ce dossier nous montre que ces idéaux sont difficiles à appliquer et parfois remis en cause. Ainsi deux intellectuels, Jappert et Landa semblent sceptiques quant à leur existence même, alors qu'ils sont instrumentalisés par les entreprises, telle la FDJ. Le sociologue Paul Yonnet considère de son coté que "ce n'est pas l'argent qui pourrit le sport", et l'organisation au mois d'août dernier de la "Coupe du monde des sans-abris" suscite beaucoup de réserves et de discussions. Comment les valeurs du sport sont-elles appliquées dans notre société ? Après avoir précisé...., puis exposé...., nous verrons en quoi...

les valeurs du sport (2), synthèse, le document iconographique





Les trois axes : pratique / spectacle / discours



- la pratique du sport de haut niveau ("championne du monde")
- les contraintes financières et matérielles ("ressources limitées")


- la reconnaissance médiatique de "l'athlète d'exception"
- la hiérarchie des sports
- un vecteur de communication pour la FDJ

- la joie
- l'égalité ("chacun a droit à sa chance")
- les émotions pures contre l'appât du gain : le message paradoxal de la FDJ