jeudi 13 décembre 2012

"l'infobésité, vrai ou faux problème ?" : un exemple de rédaction de la synthèse



« L’infobésité », vrai ou faux problème ? 

Synthèse / exemple de rédaction
version sans introduction

Ce dossier nous propose une définition claire et consensuelle de l’infobésité, ce néologisme traduit (ou adapté) de l’anglais ‘information overload’. Elle s’appuie sur les travaux et les explications de sociologues et experts du monde du travail, comme C. S. R. pour qui elle représente une « pathologie de la surcharge informationnelle ». 

Par l’emploi de ce terme péjoratif on entend ainsi dénoncer la « profusion » d’information de l’ère numérique, alimentée par l’abondance des moyens de connexion, que ce soit dans le monde de l’entreprise, sujet de prédilection du magazine L’Expansion et du site Cadremploi, ou dans la vie quotidienne, du moins celle des américains étudiés par 3 chercheurs . Cette surcharge d’informations, difficile à hiérarchiser et à digérer, était toutefois déjà observée, toutes choses égales par ailleurs, au tournant des 17eme et 18eme siècle, comme le fait remarquer la critique littéraire Cynthia Haven.

L’infobésité contemporaine est liée à la vitesse des communications et au besoin de réactivité ; C.S.R. insiste sur le « flot continu » d’information qui submerge les entreprises ; toute prise de distance semble impossible ; de même, au 18eme siècle, les différences entre sphère privée et sphère publique semblent brouillées, créant de vrais scandales.

L’infobésité apparaît ainsi comme un vrai problème, qualifié de « fléau » par L’Expansion, de « plaie » par le blogueur X. de la Porte, de « dictature » par M.R. et E.B., voire de « tyrannie » par le sociologue D. Wolton , qui dénoncent des usages professionnels compulsifs, une fascination maladive de l’accès immédiat, voire des addictions, selon la formule de T. V . A.S.J. le rejoint sur ce point, citant les 1120 lettres de madame de Sévigné et surtout les rues de Paris  « jonchées » de libelles et de billets. « Nervosité sociale » d’alors et angoisse contemporaine semblent ainsi se rejoindre. 

Les causes profondes de cette pathologie sociale sont cependant plus complexes, et en font un problème difficile à résoudre. 

La profusion d'information répond en effet à une demande et aux contraintes des organisations : T.V. distingue ainsi le « mail parapluie », qui protège, et le « mail visibilité », source de reconnaissance voire de prestige. Le recul de l'histoire nous montre que la multiplication des informations est aussi un outil d'influence puissant dans une société dynamique et plus ouverte.

De plus, « l'impuissance », voire le « vertige » de l'infobésité sont dûs à la nature double de ce flux d'information : nous en sommes à la fois émetteurs et récepteurs, comme le précise C.S.R. ; bourreaux et victimes, selon les anecdotes mentionnées par TV. D.E. rappelle bien qu'au 18eme siècle, comme aujourd'hui, il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup à raconter pour alimenter un « flux » continu d'information. Les analogies entre les époques suggèrent que l'infobésité n'est peut-être pas un véritable problème.

Cette notion stigmatisante a aussi l'avantage de nous alerter sur des dérives de la communication, sans pour autant céder à une « dramatisation » excessive.

Quelques acteurs du monde du travail, tel l'ORSE, relayés par des entreprises comme Edf, Casino, la Société Générale proposent des chartes et de règles. Des changements d'organisation permettant de valoriser le face-à-face sont aussi préconisés. Relevons aussi des initiatives symboliques, telle la « journée sans mail » de Canon. 

Gérer l'infobésité sans la dramatiser, ce serait aussi une affaire de compétence , comme le montre l'étude des chercheurs de la NWU. Le scepticisme quant à l'autorégulation de nos comportements est cependant partagé par les auteurs de ce dossier.

Enfin, aujourd'hui comme au 18eme siècle, il y aurait bien des raisons de se réjouir de cette profusion d'information et de cette facilité de circulation. La multiplication des choix suscite une ouverture culturelle et un nouvel esprit critique, dans l'esprit des Lumières. Les américains évoqués dans l'article du Figaro sont « plutôt satisfaits » de cette évolution ; une nouvelle « conscience de soi », plus spontanée et plus ouverte et plus citoyenne peut émerger. 

Toutes les sources convergent sur ce point : se poser la question de l'infobésité, c'est déjà se donner les moyens d'y répondre, afin que le paradigme de la communication numérique devienne celui d'une nouvelle conscience collective, plus transparente et plus réflexive.




l'infobésité (4)



Les nouveaux médias sociaux ne sont peut-être pas si nouveaux que ça


"L'infobésité", l'une des plaies de l'internet, est-elle propre au réseau ?

La lecture de la semaine, il s'agit d'un post du blog que Cynthia Haven, critique littéraire, tient sur le site de l'université de Stanford, en Californie. Le titre du post : "Les nouveaux médias sociaux ne sont peut-être pas si nouveaux que ça". "Si vous vous sentez submergés par les médias sociaux", commence Cynthia Haven, "sachez que vous n'êtes pas les premiers dans l'Histoire. Une avalanche de nouvelles formes de communication s'est abattue aussi sur les Européens des 17e et 18e siècles ».

"Le 17e siècle a vu la conversation exploser", explique Anaïs Saint-Jude, directrice du programme BiblioTech de Stanford, "c'était la version moderne de la surcharge d'information". La révolution copernicienne, l'invention de l'imprimerie, l'exploration du Nouveau-Monde... tout cela devait être digéré au fur et à mesure que cela se produisait. Et le service public des postes a été pour nos ancêtres l'équivalent de ce que sont pour nous Facebook, Twitter, Google + et les smartphones. Des lettres par milliers traversaient Paris chaque jour. Voltaire en écrivait entre 10 et 15 dans la journée. Racine se plaignait de ne pas pouvoir suivre le rythme du courrier qui lui arrivait. Sa boite était pleine, dirait-on aujourd'hui.

Que ces gens se racontaient-ils ? Eh bien, pas forcément grand-chose. Un peu comme dans les mails d'aujourd'hui. "C'était l'équivalent d'un coup de fil, pour inviter quelqu'un à dîner ou lui dire mon Dieu, vous saviez ce qui est arrivé au Duc ?", explique Dan Edelstein, un des directeurs du projet Mapping the Republic of Letters de Stanford. Quelque chose avait changé à cette époque : les services de la poste commerciale étaient en plein essor. Ils existaient depuis des siècles, certes, mais avaient d'abord servi à l'Etat, puis (grâce aux Médicis notamment), aux commerçants et aux banquiers. Soudain, ils se sont mis à transporter les correspondances privées. Plus de gens écrivaient, et plus de gens pouvaient répondre rapidement, pas seulement à leurs amis et leur famille, mais, à travers de longues distances, à des gens qu'ils n'avaient jamais rencontrés et ne rencontreraient jamais. Un peu comme certains de nos amis Facebook.
Selon Anaïs Saint-Jude, ce fut une époque, comme la nôtre, d'"hyper-écriture", et même d'addiction à l'écriture. Madame de Sévigné a écrit 1120 lettres à sa fille qui vivait en Bretagne, entre 1670 et sa mort en 1696. A cette époque, les rues de Paris étaient jonchées de morceaux de papier : les billets (ou libelles) sur lesquels quelques phrases scabreuses ou politiquement diffamatoires étaient jetées au public. Ca ne vous fait pas penser à Twitter ? demande Haven.

Ces petits morceaux de papier dans votre poche pouvaient vous attirer de gros problèmes. Voltaire a été jeté en prison à cause d'un de ces billets. Néanmoins, ces affichettes anonymes permettaient de contourner la censure et elles étaient aussi un moyen d'organiser des manifestations. Comme dans les révolutions arabes, note Edelstein.

Qu'est-ce qui est public ? Qu'est-ce qui est privé ? Autre question que l'on s'est posée à l'époque. Plus de correspondance signifiait que des lettres pouvaient tomber dans de mauvaises mains. Les Liaisons dangereuses, le roman épistolaire de Laclos, ont montré les dangers et disgrâces encourues par les auteurs d'une correspondance rebelle. A notre époque, est-il nécessaire de rappeler le triste sort d'Anthony Weiner (le représentant démocrate obligé de démissionner après avoir envoyé à tous ses followers des photos suggestives à la suite d'une mauvaise manipulation) ?

Au même moment encore naissait le journalisme moderne, via un précurseur du blog. Les nobles, comme le Cardinal Mazarin, embauchaient leurs propres journalistes pour rapporter ce que la ville comptait de scandales et d'histoires de sexe. Ces plumitifs installaient des bureaux dans tout Paris pour recueillir les nouvelles les plus savoureuses, ils les écrivaient, les recopiaient et les distribuaient à des souscripteurs. Les revues littéraires et les journaux ont bientôt fleuri, avec tout un nouvel environnement de critique littéraire et culturelle. Sans parler des affiches, placardées dans les rues, invitant à des événements de plus en plus ouverts au public.

Les nouveaux espaces que nous avons créés à notre époque sont virtuels, pas physiques. Mais les espaces physiques du 17e siècle et des Lumières ont aussi causé des perturbations psychologiques - l'Académie française, l'Académie des sciences, les Salons. Ces groupes de gens qui se réunissaient pour discuter de littérature, de découvertes, d'idées, de révolution ou simplement pour assister à un spectacle, étaient un changement par rapport au public soigneusement choisi de la Cour, où l'essentiel du travail consistait à flatter les puissants. Ces nouveaux espaces ont posé de nouvelles questions : comment s'y conduire ? Comment y apparaître aux yeux des autres? Soigner son apparence publique y est devenu vital. Quel en fut le résultat ? Une nouvelle conscience de soi est née, et aussi une nouvelle nervosité sociale. Les acteurs de l'époque se posaient les mêmes questions que nous nous posons aujourd'hui, dit Anaïs Saint-Jude : "comment organiser toute cette information ?"
« Restons calmes, conclut-elle, nous sommes en bonne compagnie. Rien de nouveau sous le soleil."
Xavier de la Porte

l'infobésité (3)

Les Américains ne souffrent pas d'infobésité

Par Marie-Catherine Beuth le 4 septembre 2012, Le Figaro

Plusieurs centaines de chaînes de télévisions, des kiosques qui débordent de magazines, des distributeurs de journaux payants ou gratuits tous les 100 mètres, sans oublier les milliers de sites d'informations et blogs plus ou moins spécialisés qui abondent sur Internet... Cette profusion réjouit les Américains plutôt que de leur donner le vertige, affirme une récente étude menée à la Northwestern University (NWU) et publiée dans le journal Information Society.

Selon celle-ci, l'abondance d'informations donnerait l'impression aux Américains d'avoir "
plus de pouvoir" et de choix, ce qui les rend plutôt "enthousiastes" qu'angoissés par l'idée d'être dépassés. De même, contrairement à ce que redoutent nombre d'observateurs, les sondés n'auraient pas tendance à rester confinés à des espaces où ils trouvent des gens qui pensent comme eux. Ce sont les conclusions tirées de l'observation de 77 Américains réunis dans 7 groupes de discussions par trois chercheurs de NWU. "Les gens sont capables d'obtenir leurs informations d'un ensemble varié de sources et qu'ils sont plutôt satisfaits d'avoir ce choix", estime Eszter Hargittai, l'auteur de l'étude.

Les "infogloutons" sondés par les chercheurs de NWU ont précisé que la télévision était leur média de prédilection (en volume), suivi de près par Internet. Les informations trouvées sur le Web bénéficiaient d'un
a priori plus favorable que l'information télévisée. Enfin, ceux qui se sont dit débordés par l'information pléthorique actuelle étaient souvent ceux qui étaient moins agiles sur Internet et les réseaux sociaux.  

Sur le fond, cette prétendue soif d'informations et d'abondance (vive le déclaratif !) laisse toutefois songeur... En effet,
que reste-t-il de la consommation de toutes les nouvelles que ces Américains se réjouissent de pouvoir consulter ? On peut se poser la question, quand une autre récente étude affirmait que  51% des Américains pensent que le cloud computing est une affaire de météo...



Infobésité : vers un encadrement du mail professionnel ?

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C’est la tendance qui fait bûcher les chercheurs préposés à la question de la santé des salariés : l’ « infobésité », ou la surcharge d’informations subie par les salariés désormais connectés en continu, demeure pourtant négligée dans les entreprises.
Dernière du genre, une étude du fournisseur de solutions web Sciforma a ainsi établi que 84% des Français se disent perturbés par leurs messageries, leur téléphone portable et les réseaux sociaux. En outre, selon l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises, plus de la moitié des salariés passeraient plus de deux heures par jour à gérer leurs mails.
Pourtant, alors que la gestion du stress est affichée comme l’une des grandes priorités sociales des entreprises, aucun des 184 RH interrogés dans le cadre de l’étude Santé au travail, publiée ce 28 août par CSP Formation, n’a prévu d’encadrer l’utilisation des mails pro dans l’année à venir. L’organisme de formation rapporte que, pour 70 % des responsables interrogés, la réglementation demeure le « facteur déclencheur » de toute action d’envergure dans le domaine de la santé au travail.
Est-ce à dire que l’utilisation du mail pro’ devrait être réglementée dans les open space ? C’est l’avis d’un certain nombre de chercheurs. « Il faut des règles », a ainsi déclaré Thierry Venin, chercheur au CNRS, interrogé par l’AFP. Les salariés sont « à la fois les premières victimes de cette surcharge, mais aussi les principaux acteurs » du problème, a renchéri Caroline Sauvajol-Rialland, maître de conférences à l'Université Catholique de Louvain et à Sciences Po Paris, insistant ainsi sur l’importance de faire évoluer les modes de travail au sein des entreprises. Or, pour l’instant, les initiatives allant en ce sens sont bien rares et plutôt symboliques.  Celles prises par EDF, la Société générale ou le groupe Casino, consistent à conseiller aux salariés de « préférer le face à face au mail ». Canon France est allée un peu plus loin : une fois par trimestre, ses 1 800 employés sont incités à une journée sans mail pour privilégier les échanges.
Et vous, ressentez vous ce que certains appellent la « dictature du mail » ?
Marine Relinger & Elodie Buzaud © Cadremploi.fr, 31 / 8/ 2012

l'infobésité, vrai ou faux problème ? (2)


L'"infobésité", le nouveau fléau de l'entreprise

Vous ne parvenez plus à absorber les messages qui inondent votre boîte mail ? A hiérarchiser et traiter le flux d'informations ? Vous souffrez sans doute d'"infobésité", comme de plus en plus de salariés. Traduction de l'anglais "information overload", l'"infobésité" se définit comme "la pathologie de la surcharge informationnelle", explique à l'AFP Caroline Sauvajol-Rialland, maître de conférence à l'Université Catholique de Louvain et à Sciences Po Paris. 
 
Principal responsable, le courrier électronique devenu l'outil de travail et de communication dominant en entreprise. "C'est une vrai souffrance. Cela met les personnes en situation d'angoisse constante, d'inquiétude, de frustration parce qu'elles n'arrivent pas à suivre ce flot continu, qui, du coup, entraîne un sentiment d'impuissance et un fort stress", assure la chercheuse. "Nous sommes à la fois des récepteurs et des utilisateurs d'information, mais également des émetteurs d'information, donc à la fois les premières victimes de cette surcharge, mais aussi les principaux acteurs", relève-t-elle. A titre d'exemple, elle cite deux formes de mail en pleine expansion: "le mail parapluie, je me protège, et le mail de visibilité, je suis le plus beau, le plus fort et j'ai obtenu cela". Chercheur au CNRS, Thierry Venin observe que "l'urgence succède à l'urgence". "Dès qu'on a reçu un mail, il faut y répondre sinon celui qui vous l'a adressé vous appelle en vous disant tu n'as pas reçu mon mail ? ». Une minute de libre? Vite, un coup d'oeil sur la messagerie ! Il y a aussi un côté addictif", prévient-il. 
 
Dans une enquête sur le stress au travail, réalisée pour la CFE-CGC, plus de 80% des personnes interrogées estiment que les outils électroniques accroissent les informations à traiter et imposent des temps de réponse toujours plus courts. Neuf cadres sur dix estiment également qu'ils doivent travailler trop vite. Le fait d'être "fréquemment interrompu dans son travail" est le facteur de stress le plus important pour 74% des salariés. "Un cadre est interrompu dans une fourchette de temps entre 2 et 8 minutes. C'est presque la torture de la goutte d'eau", affirme Thierry Venin. Pour lui, l'entreprise fournit de plus en plus de moyens de connexion mais "lâche les gens sur l'autoroute de l'information sans aucun code de la route". Or, "il faut des règles". L'Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) a publié fin 2011 une charte incitant les entreprises à mieux maîtriser la messagerie électronique qui "peut devenir un outil dévastateur". 
 
Conscients du problème, EDF, la Société générale et le groupe Casino conseillent par exemple de "préférer le face à face au mail". Chez Canon France, une fois par trimestre, les 1.800 collaborateurs sont incités à une journée sans mail afin de privilégier les échanges. Selon l'Orse, 56% des utilisateurs consacrent plus de deux heures par jour à la gestion de leur boîte mail et 38% reçoivent plus de 100 messages par jour. 65% déclarent vérifier leur messagerie toutes les heures mais le font en réalité bien plus souvent, parfois toutes les cinq minutes. 
 
Pour Dominique Wolton, directeur de l'Institut des sciences de la communication du CNRS, "l'information accessible est devenue une tyrannie: il y en a trop, accessible trop rapidement. "On a l'impression maintenant que toutes les décisions doivent être prises dans le quart d'heure. Dans les entreprises comme en politique, il y a une dramatisation de l'urgence, qui est extrêmement dangereuse", conclut le spécialiste des médias.

l'infobésité, vrai ou faux problème ? un corpus (1)

Synthèse

« L’infobésité, vrai ou faux problème ? »
  1. « L’infobésité, le nouveau fléau de l’entreprise », L’Expansion et AFP, 31/08/2012
  2. M. C. Breuth, « Les américains ne souffrent pas d’infobésité », Le Figaro, 4/9/2012.
  3. M. Relinger & E. Buzaud, « Infobésité : vers un encadrement du mail professionnel ? », Cadremploi.fr , 31/8/2012
  4. X. de la Porte, « Les nouveaux médias sociaux ne sont peut-être pas si nouveaux que ça », La républiques des lettres, 13/1/2012

vendredi 9 novembre 2012

10 sujets d'essai pour s'entraîner

CGE / sessions 2013-2014
Paroles, échanges, conversations et révolution numérique


argumentation personnelle / essai : sujets



1. Technophiles, technophobes, technolâtres.


2. Pourquoi tant d'amis sur les réseaux sociaux ?


3. La « révolution » numérique : émancipation ou aliénation ?


4. Faut-il encore vraiment défendre la vie privée à l'ère du numérique ?


5. Sommes-nous menacés d'infobésité ?


6. La vie numérique : expression de soi ou narcissisme ?


7. Les espoirs placés dans le développement de la communication ont-ils été confirmés ?


8. De l'importance d'être crédible à l'ère du numérique.


9. L'utopie de la communication : du village planétaire au réseau.


10. Révolution numérique, révolution sociale ?

jeudi 8 novembre 2012

"Quatre ans de plus", et toujours plus vite !!

Élections US 2012: Obama fracasse tous les records sur Facebook et Twitter - N'ayez pas peur !! (le très bon blog de P. Martin)
"À noter que l’équipe médias sociaux de Barack Obama a pris de court tous les médias en annonçant en primeur à 23h14  la réélection du président avec ce message: « This happened because of you. Thank you» suivi une minute plus tard d’un message du président lui-même qui signe toujours bo quand c’est lui qui twitte.  Du jamais vu encore, un candidat qui annonce lui-même sa victoire et coupe l’herbe sous les pieds de l’armada de tous les médias de la planète.
Piste: la photo culte des Obama sur le blog de l’AFP"











# l'écrit et les pouvoirs de l'image
# un message personnel, qui joue de la confusion des registres privé et public, familiaux et politiques
# la photographie d'un professionnel, prise lors d'un meeting de la campagne, et qui semble ostensiblement peu "travaillée"
# une communication "égalitaire", qui court-circuite les intermédiaires
# la mise en scène de la simplicité et de la spontanéité
# réactivité et circulation : le message de plus "retweeté" de l'histoire de la communication (!)

L'important, c'est de twitter (suite)

Dessins de Bastien Vivès, pour Télérama.

lundi 22 octobre 2012

La révolution numérique, synthèse 2 : "les paradoxes de la vie privée"

CGE
session 2013/2014
La révolution numérique



synthèse



Les paradoxes de la vie privée à l'ère de la révolution numérique : se priver de vie privée ?



- Jean-Emmanuel Ray, « Il y a une porosité croissante entre vie privée et vie professionnelle » ; Libération, 20 / 11 / 2010.

- Cécile Ducourtieux, « CNIL : Google devra revoir son utilisation des données personnelles des internautes », Le Monde.fr, 16 / 10 /2012.

- Jean-Marc Manach, « Vie privée : le problème se situe entre la chaise et le clavier », Internet actu, 31 / 03 / 2010.

    iconographie (voir les entrées précédentes)

jeudi 11 octobre 2012

se priver de vie privée ?


lire en ligne, est-ce vraiment lire ?


"L'important, c'est de twitter", synthèse 1, l'introduction

 version brute



Avec le milliard d'utilisateurs revendiqués par la société Facebook, Twitter et ses 380 millions d'inscrits, ajoutés aux 350 millions de Weibo, son équivalent chinois, est l'un des vecteurs les plus efficaces de ce que nous appelons « révolution numérique » : l'important aujourd'hui, ce serait de twitter, quoi que l'on ait à exprimer. Ce dossier nous livre un éclairage sur l'importance de Twitter dans le sport spectacle, qui devient de plus en plus interactif, et dans la politique chinoise, traversée par des conflits et des tensions plus moins transparents. Enfin le magazine du Monde, de manière provocante, fait mine de s'interroger : « Twitter n'est-il qu'un repaire de grandes gueules ? »

> problématique
> annonce du plan


version préparée



Avec le milliard d'utilisateurs revendiqués par la société Facebook, Twitter et ses 380 millions d'inscrits, ajoutés aux 350 millions de Weibo, son équivalent chinois (> informations du dossier), est l'un des vecteurs les plus efficaces de ce que nous appelons « révolution numérique » (1): l'important aujourd'hui, ce serait (2) de twitter, quoi que l'on ait à exprimer (3). Ce dossier nous livre un éclairage sur l'importance de Twitter dans le sport spectacle, qui devient de plus en plus interactif, et dans la politique chinoise, traversée par des conflits et des tensions plus moins transparents. Enfin le magazine du Monde, de manière provocante, fait mine de s'interroger : « Twitter n'est-il qu'un repaire de grandes gueules ? »


Rédiger l'introduction de la synthèse, c'est déjà faire des choix. On peut attendre ainsi : 

- une problématisation implicite : le conditionnel, les guillemets qui instillent un doute et préparent une remise en cause ou une discussion des évidences  :

(1) Révolution ou évolution ?  
(2) Twitter, quelle importance ? 
(3) le médium plus que le message ?

- une caractérisation rapide des documents : domaines concernés, ton employé, par exemple.

- une > exploitation de quelques informations sélectionnées dans le dossier

- la mention des titres, dates et auteurs qui semblent significatifs. ceux qui ne seront pas évoqués à ce moment le seront lors de leur première occurrence, au cours du développement.

- la prise en compte des enjeux du thème, ici, au premier abord, au moins deux  : interactivité et transparence

jeudi 20 septembre 2012

l'important, c'est de twitter (synthèse 1), analyse a priori

Le titre 

twitter / de l'anglais 'tweet', gazouillis... une communication minimale, répétitive, discrète, sans beaucoup de répercussions ? un bavardage plus ou moins continu sans conséquences ?

Wikipédia : En juin 2012, les mots "Twitter" (nom propre), "twitt" ou "tweet", "twitteur" ou twitteuse", ainsi que "twitter" ou "tweeter", font leur apparition dans Le Petit Larousse édition 2013.


1 / une allusion : « l'important, c'est de participer », quel que soit le résultat.
Une transposition / analogie : l'important, c'est de twitter, quel que soit le contenu de la communication, son intérêt, sa pertinence...
 > un présupposé qu'il faut questionner ou remettre en cause.

2 / une question liminaire : twitter est-il si « important » que cela ?

3/ deux questions corollaires : en quoi, pour qui twitter est-il (serait-il) si important ?

 ce qui nous suggère les premières (et peut-être définitives) problématiques.



Le corpus
analyse a priori



> une approche thématique : au moins deux domaines concernés : le sport, la politique

> un média numérique (1), un média conventionnel (2), sa tentative de renouvellement (3)

> une certaine universalité : la Chine, le monde du sport...

> le style relâché ou plutôt grossier de Loutaty, dans le magazine du Monde, semble indiquer aussi la tonalité des échanges sur twitter

> éloge (1), menace pour les uns (2), doute et critique voilée (3), impliquent une discussion et des points de vue très contrastés, à mettre en évidence par le futur plan d'ensemble de la synthèse.




lundi 17 septembre 2012

La révolution numériqe, synthèse 1 : "l'important, c'est de twitter"

BTS sessions 2013/2014
CGE



Synthèse 1

« L'important, c'est de twitter »




- Y. Cochennec, « Twitter et le sport, le mariage du siècle », Slate, juin 2011
- N. Kauffmann, « Weibo, la terreur internet des dirigeants chinois », Le Monde, 11 9 2012
- S. Loutaty, « Twitter n'est-il qu'un repaire de grandes gueules ? », M, 11 5 2012.

- texte argumentatif = texte officiel

1, écrit /oral
2, privé /public
3, pro / amateur
4, pouvoir / démocratie
5, proximité / distance
6, continuité / discontinuité


> analyse du titre et du corpus (des éléments pour l'introduction)

> problématisation

> tableau synoptique (analyse / relevé / choix des exemples / préparation et valorisation des citations)

> plan détaillé

mercredi 12 septembre 2012

les scrupules de wikipédia (3, légitimité, autorité et crédibilité)

Quand Wikipédia empêche l’écrivain Philip Roth de corriger sa propre page (Big Browser, le Monde, 11/9/2012)

A en croire les vigies de Wikipédia, Philip Roth n'est pas à même de corriger la page qui lui est consacrée sur l'encyclopédie en ligne, précisément parce qu'il est Philip Roth. Autrement dit, Wikipédia considère qu'il n'est pas "une source crédible" quant à son propre travail. Si ces allégations peuvent sembler loufoques, il s'agit en fait d'une procédure tout à fait normale chez Wikipédia qui, dans un souci d'objectivité, tente de contrôler les auteurs du flot de contributions qui sont publiées chaque jour. La méthode est assez efficace lorsqu'il s'agit d'affaires judiciaires en cours, ou encore de l'historique de certains conflits actuels où les protagonistes sont bien souvent subjectifs et manquent de recul.

Mais dans le cas de Philip Roth, le protocole de Wikipédia s'est heurté à ses limites. Dans une lettre ouverte publiée le 7 septembre dans le New Yorker, l'écrivain américain revient sur cet incident pas banal. Au cœur du litige : Coleman Silk, personnage central de son romain à succès La Tâche. Professeur dans une université du Massachussets, Coleman se voit accusé de racisme après avoir maladroitement affublé deux élèves constamment absents du surnom de "spooks". (En anglais, le terme désigne à la fois "fantôme" et "nègre"). L'administration de l'université puis la justice l'accablent ; pourtant, Coleman est lui-même issu d'une famille noire. Des origines qu'il s'attache à dissimuler depuis toujours grâce à son teint clair.

Selon une critique littéraire du New York Times, le personnage fictif de Coleman Silk est fortement inspiré de la vie  de l'écrivain et journaliste Anatole Broyard qui, lui non plus, n'assumait pas ses origines afro-américaines. Pour Philip Roth, c'est là que le bât blesse. "Pour baser un roman sur la vie d'un homme, encore faut-il l'avoir connu ou s'y être intéressé. Or, je ne sais rien et n'ai jamais fréquenté Anatole Broyard", explique Philip Roth, qui affirme s'être inspiré d'une mésaventure vécue par Melvin Tumin, un ami proche. Cherchant à corriger cette bévue, Roth demande à son biographe de rectifier le tir en modifiant l'article Wikipédia. Impossible. Les administrateurs estiment que Roth lui-même n'est pas une source utilisable. A court de moyens, l'écrivain publie alors sa longue tirade démontrant sa bonne foi et justifiant sa démarche. L'appel semble avoir été entendu puisque la page anglophone Wikipédia de l'écrivain a été corrigée et l'incident placé au rang d'anecdote dans la section dédiée aux sources d'inspiration du roman.

introduction à la culture numérique : analyse des règles de la nétiquette

 les 6 points au coeur de la culture de l'internet, à travers l'un de ses documents fondateurs, édité en 1995.

1, écrit/oral
2, privé / public
3, professionnel / amateur
4, pouvoir et démocratie
5, proximité / distance
6, continuité / discontinuité
 

Les règles de la Netiquette


Statut de cette note

Cette note est destinée à fournir de l'information à la communauté (> groupe / société) de l'Internet. Cette note ne spécifie en aucune manière un standard de l'Internet. La diffusion de cette note peut se faire sans restriction

Résumé

Ce document présente un ensemble minimum de règles d'étiquette (> protocole, politesse, code de conduite, éthique) en matière de réseau (la Netiquette) que les institutions peuvent utiliser et adapter pour leur propre usage. Comme tel, il est délibérément écrit sous forme de liste, de manière à en rendre l'adaptation plus aisée et rendre facile (ou plus facile) la recherche d'un élément donné. Il convient aussi comme ensemble minimum de lignes de conduite pour les personnes, tant les utilisateurs que les gestionnaires. Cette note est l'oeuvre du groupe de travail Responsible Use of the Network (RUN) de l'IETF (> une organisation sans statut, auto-gérée et auto-régulée, qui fait de la culture de l'internet une culture libertaire)

1. Introduction

Dans le passé, la population des gens qui utilisaient l'Internet avaient "grandi" avec l'Internet, étaient techniquement attentifs et comprenaient la nature du transport et des protocoles. Aujourd'hui (1995 > indique la vitesse des changements technologiques et culturels), la communauté des utilisateurs de l'Internet compte des gens qui sont nouveaux dans cet environnement. Ces "Bleus" ne sont pas au courant de la culture et n'ont plus besoin de connaître le mode de transport et les protocoles. Afin d'amener rapidement ces nouveaux utilisateurs à la culture de l'Internet, ce guide présente un ensemble minimum de règles que les institutions et les personnes peuvent utiliser et adapter pour leur propre usage. Les personnes tiendront compte que, quelque soit leur fournisseur d'accès à l'Internet, que ce soit par un fournisseur de service Internet via une identification privée, une identification comme étudiant dans une université ou comme membre d'une société, ces organismes ont des règles concernant la propriété du courrier et des fichiers, concernant ce qu'il est approprié de poster ou d'envoyer et comment se présenter soi-même (> la forme et le contenu de la communication). 

Ce document est organisé en trois parties : 

la communication de personne à personne, qui comprend le courrier électronique et talk
la communication d'une personne à plusieurs, qui comprend les listes de distribution et les Nouvelles
les services d'information, qui comprend FTP, WWW, Wais, Gopher, MUD et MOO.

2. Communication de personne à personne (courrier électronique, talk)

Considérons la communication de personne à personne comme celle dans laquelle une personne communique avec une autre, comme dans un face-à-face : un dialogue. En général, les règles de courtoisie habituelles dans les rapports entre les gens devraient être de mise en toute circonstance (> pas de révolution mais une "simple" adaptation) et sur l'Internet, c'est doublement important là où, par exemple, l'expression corporelle et le ton de la voix doivent être déduits

2.1 Règles pour l'utilisateur

2.1.1 Courrier électronique

A moins d'avoir votre propre accès à l'Internet via un fournisseur d'Internet, veillez à vérifier avec votre employeur ce qu'il en est concernant la propriété du courrier électronique. Les règles concernant la propriété du courrier électronique diffèrent d'un endroit à l'autre.
A moins d'utiliser un outil de chiffrement (matériel ou logiciel), vous supposerez que le courrier sur l'Internet n'est pas sûr. Ne mettez jamais dans un message électronique quelque chose que vous ne mettriez pas sur une carte postale.
Respectez les droits d'auteur de ce que vous reproduisez. Presque tous les pays ont des lois sur les droits d'auteur.
Si vous faites suivre ou re-postez un message que vous avez reçu, n'en modifiez pas les termes. Si le message était un message personnel à vous et que vous le re-postez à un groupe, vous en demanderez d'abord l'autorisation. Vous pouvez raccourcir le message et ne citer que les parties intéressantes, mais veillez à l'attribuer correctement (> authenticité / crédibilité).
N'envoyez jamais de lettre-chaîne par courrier électronique. Les lettres-chaînes sont interdites sur l'Internet. Vos privilèges au réseau peuvent être révoqués. Avertissez votre gestionnaire local si vous en recevez.
Une bonne méthode : Soyez rigoureux dans vos envois et tolérant face à ce que vous recevez (> réciprocité et autorégulation : une règle éthique). Vous n'enverrez pas de messages haineux (on les appelle des "flammes") même si on vous provoque. D'autre part, vous ne serez pas surpris de vous faire incendier et il est prudent de ne pas répondre aux flammes.
En général, il est de bon ton de vérifier au moins tous les sujets de votre courrier avant de répondre à un message. Il peut arriver qu'une personne qui vous demande de l'aide (ou des éclaircissements), vous envoie un autre message qui signifie en fait "Plus besoin". Vérifiez aussi que chaque message auquel vous répondez, vous était adressé. Vous pouvez l'avoir reçu via le Cc:, plutôt que comme premier destinataire.
Rendez les choses faciles pour le destinataire. Certains relais de courrier enlèvent l'information d'en-tête qui reprend votre adresse d'expéditeur. Pour être sûr que les gens sachent qui vous êtes, veillez à mettre une ligne ou deux à la fin de votre message avec vos coordonnées. Vous pouvez créer ce fichier à l'avance et l'ajouter à la fin de vos messages. (Certains programmes de courrier font cela automatiquement.) En langage Internet, cela s'appelle un fichier .sig ou "signature". Votre fichier .sig remplace votre carte de visite. (Et vous pouvez en avoir plusieurs pour diverses circonstances.)
Faites attention aux adresses de courrier. Il y a des adresses qui concernent des groupes, mais qui ressemblent à des adresses individuelles.
Regardez aux Cc lorsque vous répondez. Ne continuez pas à inclure des gens si les messages deviennent une conversation bilatérale.
En général, la plupart des gens qui utilisent l'Internet n'ont pas le temps de répondre à des questions générales à propos de l'Internet et ses travaux. N'envoyez pas spontanément du courrier pour demander de l'information à des gens dont vous avez vu le nom dans des RFC ou des listes de distribution.
Souvenez-vous que les gens avec lesquels vous communiquez sont situés partout dans le monde. Si vous envoyez un message auquel vous désirez une réponse immédiate, il se peut que la personne qui le reçoit soit chez elle, en train de dormir. Laissez-lui une chance de se réveiller, d'aller au travail et de se connecter, avant de supposer que le courrier n'est pas arrivé ou qu'il a été négligé.
Vérifiez toutes les adresses avant de commencer des discours longs ou personnels. Il est de bonne pratique aussi de mettre le mot Long dans la ligne d'en-tête Subject:, pour permettre au destinataire de savoir que le message va demander un temps certain de lecture et de réponse. A partir d'une centaine de lignes, c'est considéré comme "long".
Souvenez-vous que le destinataire est un humain dont la culture, la langue et l'humour ont d'autres références que les vôtres. Souvenez-vous que les formats de date, les unités de mesure et les idiomes peuvent mal s'exporter. Soyez particulièrement prudent avec les sarcasmes.
Utilisez des minuscules et des majuscules. LES MAJUSCULES DONNENT L'IMPRESSION QUE VOUS CRIEZ.
Utilisez des symboles pour accentuer. C'est *juste* ce que je veux dire. Utilisez des blancs soulignés pour souligner. _Guerre et Paix_ est mon livre favori.
Utilisez des souriards pour indiquer votre ton de voix, mais utilisez-les modérément. :-) est un exemple de souriard (regardez de côté). Ne supposez pas que l'ajout d'un souriard va rendre votre correspondant heureux de ce que vous dites ou effacer un commentaire insultant par ailleurs.
Attendez d'avoir dormi avant d'envoyer des réponses chargées d'émotion. Si vous en avez vraiment gros sur le coeur à propos d'un sujet donné, indiquez-le via des jalons FLAME ON/OFF. Par exemple : FLAME ON: Ce type d'argument ne vaut pas la bande passante qu'il consomme à l'envoi. C'est raisonné pauvrement et sans cohérence. Tout le monde m'en veut. FLAME OFF
Soyez concis, sans être excessivement bref. Lorsque vous répondez à un message, citez suffisamment de texte original pour être compris, mais pas plus. Il est extrêmement de mauvais goût de répondre simplement à un message, en reprenant tout le message reçu : supprimez tout ce qui est hors propos.
Limitez les lignes à une longueur de quelque 65 caractères et terminez-les par un retour chariot.
Les messages auront une ligne d'en-tête Subject: qui se rapporte au contenu.
Si vous mettez une signature, gardez-la courte. Une bonne chose est de ne pas dépasser 4 lignes. Souvenez-vous que beaucoup de gens paient leurs connexions à la minute et, plus long est votre message, plus ils paient.
Tout comme le courrier peut (aujourd'hui) n'être pas secret, le courrier (et les Nouvelles) sont sujets (aujourd'hui) à falsification et imposture, à des degrés divers de détection. Faites jouer votre bon sens et votre sens de la réalité avant de considérer un message comme authentique.
Si vous estimez (> jugement et analyse) que l'importance d'un message le justifie, répondez brièvement immédiatement pour signaler à l'expéditeur que vous l'avez reçu, même si vous allez répondre plus longuement ultérieurement.
Les attentes "raisonnables" en matière de comportement via courrier électronique dépendent de vos relations avec la personne et du contexte de la communication. Des règles apprises dans un certain environnement de courrier peuvent ne pas s'appliquer à la communication en général avec des gens sur l'Internet. Soyez prudent avec l'argot et les expressions locales.
Les frais d'expédition d'un message électronique sont payés en moyenne à peu près moitié-moitié par l'expéditeur et le destinataire (ou leurs institutions). C'est différent des autres médias comme le courrier postal, le téléphone, la TV ou la radio. Envoyer du courrier à quelqu'un peut aussi lui coûter par ailleurs, comme en termes de bande passante, de disque de stockage ou de temps machine. C'est là une raison fondamentale d'ordre économique qui veut que la publicité par courrier électronique est malvenue (et interdite dans bien des contextes).
Soyez conscient de la longueur des messages que vous envoyez. Annexer de grands fichiers, tels que des documents en Postscript ou des programmes, peut rendre vos messages si grands qu'ils peuvent ne pas être transmis ou au moins consommer une part exagérée de ressources. Une bonne règle sera de ne pas envoyer de fichier dépassant les 50 Ko.
N'envoyez pas aux gens, de grandes quantités d'information non demandée.
Si votre système vous permet de faire suivre du courrier, méfiez-vous de l'épouvantable boucle de suivis. Soyez sûr de ne pas avoir installé des faire-suivre sur différents hôtes, de sorte qu'un message qui vous est envoyé entre dans une ronde sans fin d'un hôte vers un autre, puis un autre

Note : Ceci est la traduction française du RFC 1855 Netiquette Guidelines d'octobre 1995
 > RFC : Requests For Comments, implique l'ouverture de la culture de l'internet à tous ceux, experts ou non, qui veulent y participer et améliorer son fonctionnement.

Cette traduction a été réalisée par Jean-Pierre Kuypers <http://www.ac.ucl.ac.be/cgi-bin/ucl_cso.pl?nom=Jean-Pierre+Kuypers>

"révolution" et culture numérique, introduction et analyse du texte officiel

Analyse du titre :
« révolution », évolution, progrès ?


Problématique 1 : la culture numérique implique t-elle une révolution, une évolution, voire une simple adaptation de la société ?


Une approche thématique en 6 parties

pour chaque partie : une opposition, une alternative, une dichotomie ?

pour chaque opposition : est-elle simple, efficace, ou simpliste, réductrice, manichéenne ?

Dans ce cas comment dépasser l'opposition ou la contradiction ? Par une discussion (controverse, polémique) et un plan dialectique


1. Écrit/oral
2. Privé/public
3. Professionnel/amateur
4. Lieu de pouvoirs/espace démocratique
5. Proximité/distance
6. Continuité/discontinuité


A chaque partie, des enjeux :

1, connaissance et compétence (des codes et des règles)
2, protection, contrôle, (auto)régulation(s) : l'individu, la communauté, l'Etat et le droit, des sociétés privées ?
3, légitimité, crédibilité et autorité (Wikipédia et les fact-checkers)
4, expression et citoyenneté (la censure, les contre-pouvoirs, les révoltes et les révolutions, les lobbys)
5, omniprésence et ubiquité (tous connectés : l'utopie de la communication)
6, notre capacité d'analyse et de synthèse, le jugement et le libre arbitre (instantanéité, vitesse et urgence vs réflexion et prise de recul)


Problématique 2, qui concerne les 6 points : cette « révolution numérique » est-elle un facteur d'émancipation ou d'aliénation ?

lundi 30 juillet 2012

les métamorphoses du sport spectacle, l'introduction de la synthèse, version préparée


 Le titre du dossier implique de prendre en compte sa chronologie.

 Il faut aussi mettre en avant :

- sa dimension problématique (implicite et explicite)
- les notions du thème qui sont présentes dans ce dossier, ou du moins un premier aperçu,
- les points de vue des auteurs, rapidement caractérisés,
- la variété des sources et leur intégration dans une réflexion globale,

et enfin annoncer le plan, ici, en trois parties.
 

Depuis ses origines antiques, le sport s'incarne dans de vastes rassemblements festifs, marqués par des rituels et des cérémonies qui fédèrent non seulement des pratiquants mais aussi et peut-être surtout un vaste public. Après avoir connu une longue éclipse, ce phénomène n'a pu que s'accentuer
dans notre société de l'image et de la communication ; ce dossier nous montre ainsi « les métamorphoses du sport-spectacle », à travers le cas particulier du football, dont l'historienne Marion Fontaine retrace l'évolution depuis presque un siècle. J. B interrogé par le Monde.fr analyse et critique le rôle ambigu des technologies de la représentation dans les « dérives «  du spectacle, au moment où les nouveaux médias et leur publicité rivalisent d'imagination pour mimer et valoriser les supporters traditionnels. Enfin un éditorial très optimiste du magazine L'Express publié entre le championnat d'Europe de football et les Jeux olympiques de 2004 fait l'apologie des valeurs fondamentales du sport. A travers les métamorphoses du sport-spectacle, les valeurs du sport sont-elles valorisées ou corrompues ? Dans quelle mesure peut-on dépasser cette opposition manichéenne ?
Après avoir précisé l'importance, voire l'omniprésence du sport-spectacle (1),
nous montrerons que les facteurs de ses métamorphoses (2) sont aussi à l'oeuvre dans l'ensemble de la société,
puis nous ferons le point sur les réactions et les discours contrastés (3)  que ce « fait social total » suscite.

jeudi 26 juillet 2012

la synthèse du 2eme BTS blanc ("les métamorphoses du sport spectacle"), un exemple d'introduction


Depuis ses origines antiques, le sport s'incarne dans de vastes rassemblements festifs, marqués par des rituels et des cérémonies qui fédèrent non seulement des pratiquants mais aussi et peut-être surtout un vaste public. Après avoir connu une longue éclipse, ce phénomène n'a pu que s'accentuer dans notre société de l'image et de la communication ; ce dossier nous montre ainsi « les métamorphoses du sport-spectacle », à travers le cas particulier du football, dont l'historienne Marion Fontaine retrace l'évolution depuis presque un siècle. J. B interrogé par le Monde.fr analyse et critique le rôle ambigu des technologies de la représentation dans les « dérives «  du spectacle, au moment où les nouveaux médias et leur publicité rivalisent d'imagination pour mimer et valoriser les supporters traditionnels. Enfin un éditorial très optimiste du magazine L'Express publié entre le championnat d'Europe de football et les Jeux olympiques de 2004 fait l'apologie des valeurs fondamentales du sport. A travers les métamorphoses du sport-spectacle, les valeurs du sport sont-elles valorisées ou corrompues ? Dans quelle mesure peut-on dépasser cette opposition manichéenne ?
Après avoir précisé l'importance, voire l'omniprésence du sport-spectacle,
nous montrerons que les facteurs de ses métamorphoses sont aussi à l'oeuvre dans l'ensemble de la société,
puis nous ferons le point sur les réactions et les discours contrastés que ce « fait social total » suscite.

mercredi 25 juillet 2012

les JO : des anecdotes révélatrices ?


"La spécialiste grecque du triple saut Voula Papachristou a été exclue mercredi par son comité olympique des Jeux de Londres qui s'ouvrent vendredi, en raison d'un propos raciste tenu sur internet.
"La triple sauteuse Paraskevi (Voula) Papachristou a été exclue de l'équipe grecque pour les jeux Olympiques en raison de commentaires contraires aux valeurs et aux idéaux du mouvement olympique", a indiqué le Comité olympique grec dans un communiqué.
Plus tôt mercredi, l'athlète de 23 ans avait écrit sur sa messagerie Twitter qu'"avec autant d'Africains en Grèce, au moins les moustiques du Nil occidental mangeront de la nourriture maison." Elle a ensuite effacé ses mots après avoir reçu de nombreuses critiques et a publié un communiqué où elle a dit regretter ses propos.
"Je demande pardon à tous mes amis et mes coéquipiers si je les ai mis dans l'embarras. (...) Les Jeux étaient mon rêve", a-t-elle déclaré" (Le Monde, 24 juillet 2012)

samedi 21 juillet 2012

la synthèse du 2ème BTS blanc : les grandes lignes d'un plan


I. la présence et l’importance (la prégnance) du sport spectacle

a) l’organisation
b) les rituels
c) un secteur économique

II. les facteurs à l’origine de ses métamorphoses

a) la demande de dramatisation
b) le besoin d’identification
c) la mondialisation et la marchandisation des loisirs

III . des discours critiques contrastés

a) la critique des dérives
b) une valorisation des vertus du sport
c) le statut ambigu du "miroir de la société"

les JO : des anecdotes révélatrices ?


  • "Les hommes en classe affaires, les femmes en éco"
Les responsables du basket-ball australien ont fait amende honorable après avoir été vivement critiqués pour avoir placé l'équipe de basket masculine en classe affaires alors que l'équipe féminine voyageait en économique, lors du vol vers Londres. Un incident semblable s'était déroulé en début de semaine au Japon, où l'équipe féminine de football, parmi les favorites pour la médaille d'or, a voyagé en économique alors que leurs collègues masculins, dans le même avion, étaient en classe affaires (LE MONDE, 21 / 7 / 2012)."

mardi 10 juillet 2012

les métamorphoses... l'analyse / l'exploitation de l'éditorial


les acteurs / les formes
les facteurs
les discours
 
L'Express du 12/07/2004
Victoire grecque

Euro, JO... Malgré l'argent, le dopage et les sponsors, le sport conserve cette vertu rare qui fait son attrait : l'incertitude

Euro 2004, Tour de France, Jeux olympiques d'Athènes, la planète se transforme, pour quelques semaines, en un immense Barnum (-). Il n'est pas, aujourd'hui, d'entreprise humaine plus mondialisée (MONDIALISATION) que le sport. Spectacle accessible à tous, des plus riches aux plus pauvres (DEMOCRATISATION), grâce à ce nouveau café du commerce qu'est la télévision, grand-messe des émotions dont la liturgie est internationale, instrument idéal de l'instantanéité de l'information, machine à fabriquer des vedettes dont la popularité est sans frontières, il s'installe au centre de notre vie quotidienne, de nos conversations et en devient l'une des composantes structurantes. Un ordre du sport est en train de naître, en phase avec le développement de la société du loisir, mais aussi pour répondre au désenchantement du monde et y combler les déficits de sacré et de religiosité (+) (1).

Pour autant, contrairement à une idée reçue, il ne se substitue en rien à la guerre: son émergence comme phénomène de masse s'est produite tout au long du xxe siècle, alors que les hommes inventaient les plus effroyables massacres. Cette expansion continue du sport repose sur des mécanismes que l'on a parfaitement vus à l'œuvre dans l'Euro 2004. Le succès de la Grèce, dont l'équipe ne comprenait aucun joueur coté au mercato, ce «marché aux bestiaux (-) des joueurs de foot», démontre qu'aucune hiérarchie n'est définitivement établie. Chacun a sa chance. Le sport, comme l'écrit le sociologue Paul Yonnet, est le «spectacle de la rivalité, et donc de l'égalité organisée». Il produit aussi des héros (DRAMATISATION) dans un monde qui en consomme beaucoup et à toute vitesse. Il constitue donc un facteur très puissant d'IDENTIFICATION. Il encourage, certes, les explosions nationalistes, mais il dégonfle ces bulles en même temps qu'il les fabrique (CATHARSIS ?): le spectacle offert entretient l'intérêt au-delà des réflexes cocardiers - le jeu triomphe des passions patriotiques - et la performance devient plus importante que la couleur du maillot.

Ses effets de surprise contribuent, enfin, à le régénérer en permanence. La victoire grecque, quels que soient les débats techniques sur le style de cette équipe, fait passer un vent de fraîcheur sur un monde du ballon rond que l'on croyait dévoré par l'argent. Face à des stars surdouées obsédées par leur carrière, l'esprit d'équipe, une farouche volonté, la solidarité et l'abnégation peuvent l'emporter. Les fameux Galactiques du Real Madrid, cette formation constituée des plus grands talents du football mondial, en ont fait, eux aussi, l'amère expérience, cette année, en perdant le championnat d'Espagne. Malgré l'argent, le dopage et les sponsors, le sport conserve cette vertu rare qui fait son attrait et son esthétique: l'incertitude. Les Jeux olympiques qui vont se dérouler à Athènes au mois d'août en apporteront, n'en doutons pas, une nouvelle preuve.

(1) Sur ce sujet, lire impérativement le remarquable ouvrage de Paul Yonnet Huit Leçons sur le sport, publié en mars 2004 par les éditions Gallimard.