Les Américains ne souffrent pas d'infobésité
Par Marie-Catherine
Beuth le 4 septembre 2012, Le Figaro
Plusieurs centaines de chaînes de
télévisions, des kiosques qui débordent de magazines, des
distributeurs de journaux payants ou gratuits tous les 100 mètres,
sans oublier les milliers de sites d'informations et blogs plus ou
moins spécialisés qui abondent sur Internet... Cette profusion
réjouit les Américains plutôt que de leur donner le vertige,
affirme
une récente étude menée à la Northwestern University (NWU)
et publiée dans le journal Information
Society.
Selon celle-ci, l'abondance d'informations donnerait l'impression aux Américains d'avoir "plus de pouvoir" et de choix, ce qui les rend plutôt "enthousiastes" qu'angoissés par l'idée d'être dépassés. De même, contrairement à ce que redoutent nombre d'observateurs, les sondés n'auraient pas tendance à rester confinés à des espaces où ils trouvent des gens qui pensent comme eux. Ce sont les conclusions tirées de l'observation de 77 Américains réunis dans 7 groupes de discussions par trois chercheurs de NWU. "Les gens sont capables d'obtenir leurs informations d'un ensemble varié de sources et qu'ils sont plutôt satisfaits d'avoir ce choix", estime Eszter Hargittai, l'auteur de l'étude.
Les "infogloutons" sondés par les chercheurs de NWU ont précisé que la télévision était leur média de prédilection (en volume), suivi de près par Internet. Les informations trouvées sur le Web bénéficiaient d'un a priori plus favorable que l'information télévisée. Enfin, ceux qui se sont dit débordés par l'information pléthorique actuelle étaient souvent ceux qui étaient moins agiles sur Internet et les réseaux sociaux.
Sur le fond, cette prétendue soif d'informations et d'abondance (vive le déclaratif !) laisse toutefois songeur... En effet, que reste-t-il de la consommation de toutes les nouvelles que ces Américains se réjouissent de pouvoir consulter ? On peut se poser la question, quand une autre récente étude affirmait que 51% des Américains pensent que le cloud computing est une affaire de météo...
Selon celle-ci, l'abondance d'informations donnerait l'impression aux Américains d'avoir "plus de pouvoir" et de choix, ce qui les rend plutôt "enthousiastes" qu'angoissés par l'idée d'être dépassés. De même, contrairement à ce que redoutent nombre d'observateurs, les sondés n'auraient pas tendance à rester confinés à des espaces où ils trouvent des gens qui pensent comme eux. Ce sont les conclusions tirées de l'observation de 77 Américains réunis dans 7 groupes de discussions par trois chercheurs de NWU. "Les gens sont capables d'obtenir leurs informations d'un ensemble varié de sources et qu'ils sont plutôt satisfaits d'avoir ce choix", estime Eszter Hargittai, l'auteur de l'étude.
Les "infogloutons" sondés par les chercheurs de NWU ont précisé que la télévision était leur média de prédilection (en volume), suivi de près par Internet. Les informations trouvées sur le Web bénéficiaient d'un a priori plus favorable que l'information télévisée. Enfin, ceux qui se sont dit débordés par l'information pléthorique actuelle étaient souvent ceux qui étaient moins agiles sur Internet et les réseaux sociaux.
Sur le fond, cette prétendue soif d'informations et d'abondance (vive le déclaratif !) laisse toutefois songeur... En effet, que reste-t-il de la consommation de toutes les nouvelles que ces Américains se réjouissent de pouvoir consulter ? On peut se poser la question, quand une autre récente étude affirmait que 51% des Américains pensent que le cloud computing est une affaire de météo...
Infobésité : vers un encadrement du mail professionnel ?
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C’est la tendance qui fait bûcher
les chercheurs préposés à la question de la santé des salariés :
l’ « infobésité », ou
la surcharge
d’informations subie par les salariés désormais connectés en
continu,
demeure pourtant négligée dans les
entreprises.
Dernière du genre, une étude du
fournisseur de solutions web Sciforma a ainsi établi que 84% des
Français se disent perturbés par leurs messageries, leur téléphone
portable et les réseaux sociaux. En outre, selon l’Observatoire de
la responsabilité sociétale des entreprises, plus de la moitié des
salariés passeraient plus de deux heures par jour à gérer leurs
mails.
Pourtant, alors que la gestion du
stress est affichée comme l’une des grandes priorités sociales
des entreprises, aucun des 184 RH interrogés dans le cadre de
l’étude
Santé au travail, publiée ce 28 août par CSP Formation, n’a
prévu d’encadrer l’utilisation des mails pro dans l’année à
venir. L’organisme de formation rapporte que, pour 70 % des
responsables interrogés, la réglementation demeure le « facteur
déclencheur » de toute action d’envergure dans le domaine de
la santé au travail.
Est-ce à dire que l’utilisation du
mail pro’ devrait être réglementée dans les open space ?
C’est l’avis d’un certain nombre de chercheurs. « Il faut
des règles », a ainsi déclaré Thierry Venin, chercheur au
CNRS, interrogé par l’AFP. Les salariés sont « à la fois
les premières victimes de cette surcharge, mais aussi les principaux
acteurs » du problème, a renchéri Caroline Sauvajol-Rialland,
maître de conférences à l'Université Catholique de Louvain et à
Sciences Po Paris, insistant ainsi sur l’importance de faire
évoluer les modes de travail au sein des entreprises. Or, pour
l’instant, les initiatives allant en ce sens sont bien rares et
plutôt symboliques. Celles prises par EDF, la Société
générale ou le groupe Casino, consistent à conseiller aux salariés
de « préférer le face à face au mail ». Canon France
est allée un peu plus loin : une fois par trimestre, ses 1 800
employés sont incités à une journée sans mail pour privilégier
les échanges.
Et vous, ressentez vous ce que
certains appellent la « dictature
du mail » ?
Marine Relinger & Elodie Buzaud ©
Cadremploi.fr, 31 / 8/ 2012
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