jeudi 20 septembre 2012

l'important, c'est de twitter (synthèse 1), analyse a priori

Le titre 

twitter / de l'anglais 'tweet', gazouillis... une communication minimale, répétitive, discrète, sans beaucoup de répercussions ? un bavardage plus ou moins continu sans conséquences ?

Wikipédia : En juin 2012, les mots "Twitter" (nom propre), "twitt" ou "tweet", "twitteur" ou twitteuse", ainsi que "twitter" ou "tweeter", font leur apparition dans Le Petit Larousse édition 2013.


1 / une allusion : « l'important, c'est de participer », quel que soit le résultat.
Une transposition / analogie : l'important, c'est de twitter, quel que soit le contenu de la communication, son intérêt, sa pertinence...
 > un présupposé qu'il faut questionner ou remettre en cause.

2 / une question liminaire : twitter est-il si « important » que cela ?

3/ deux questions corollaires : en quoi, pour qui twitter est-il (serait-il) si important ?

 ce qui nous suggère les premières (et peut-être définitives) problématiques.



Le corpus
analyse a priori



> une approche thématique : au moins deux domaines concernés : le sport, la politique

> un média numérique (1), un média conventionnel (2), sa tentative de renouvellement (3)

> une certaine universalité : la Chine, le monde du sport...

> le style relâché ou plutôt grossier de Loutaty, dans le magazine du Monde, semble indiquer aussi la tonalité des échanges sur twitter

> éloge (1), menace pour les uns (2), doute et critique voilée (3), impliquent une discussion et des points de vue très contrastés, à mettre en évidence par le futur plan d'ensemble de la synthèse.




lundi 17 septembre 2012

La révolution numériqe, synthèse 1 : "l'important, c'est de twitter"

BTS sessions 2013/2014
CGE



Synthèse 1

« L'important, c'est de twitter »




- Y. Cochennec, « Twitter et le sport, le mariage du siècle », Slate, juin 2011
- N. Kauffmann, « Weibo, la terreur internet des dirigeants chinois », Le Monde, 11 9 2012
- S. Loutaty, « Twitter n'est-il qu'un repaire de grandes gueules ? », M, 11 5 2012.

- texte argumentatif = texte officiel

1, écrit /oral
2, privé /public
3, pro / amateur
4, pouvoir / démocratie
5, proximité / distance
6, continuité / discontinuité


> analyse du titre et du corpus (des éléments pour l'introduction)

> problématisation

> tableau synoptique (analyse / relevé / choix des exemples / préparation et valorisation des citations)

> plan détaillé

mercredi 12 septembre 2012

les scrupules de wikipédia (3, légitimité, autorité et crédibilité)

Quand Wikipédia empêche l’écrivain Philip Roth de corriger sa propre page (Big Browser, le Monde, 11/9/2012)

A en croire les vigies de Wikipédia, Philip Roth n'est pas à même de corriger la page qui lui est consacrée sur l'encyclopédie en ligne, précisément parce qu'il est Philip Roth. Autrement dit, Wikipédia considère qu'il n'est pas "une source crédible" quant à son propre travail. Si ces allégations peuvent sembler loufoques, il s'agit en fait d'une procédure tout à fait normale chez Wikipédia qui, dans un souci d'objectivité, tente de contrôler les auteurs du flot de contributions qui sont publiées chaque jour. La méthode est assez efficace lorsqu'il s'agit d'affaires judiciaires en cours, ou encore de l'historique de certains conflits actuels où les protagonistes sont bien souvent subjectifs et manquent de recul.

Mais dans le cas de Philip Roth, le protocole de Wikipédia s'est heurté à ses limites. Dans une lettre ouverte publiée le 7 septembre dans le New Yorker, l'écrivain américain revient sur cet incident pas banal. Au cœur du litige : Coleman Silk, personnage central de son romain à succès La Tâche. Professeur dans une université du Massachussets, Coleman se voit accusé de racisme après avoir maladroitement affublé deux élèves constamment absents du surnom de "spooks". (En anglais, le terme désigne à la fois "fantôme" et "nègre"). L'administration de l'université puis la justice l'accablent ; pourtant, Coleman est lui-même issu d'une famille noire. Des origines qu'il s'attache à dissimuler depuis toujours grâce à son teint clair.

Selon une critique littéraire du New York Times, le personnage fictif de Coleman Silk est fortement inspiré de la vie  de l'écrivain et journaliste Anatole Broyard qui, lui non plus, n'assumait pas ses origines afro-américaines. Pour Philip Roth, c'est là que le bât blesse. "Pour baser un roman sur la vie d'un homme, encore faut-il l'avoir connu ou s'y être intéressé. Or, je ne sais rien et n'ai jamais fréquenté Anatole Broyard", explique Philip Roth, qui affirme s'être inspiré d'une mésaventure vécue par Melvin Tumin, un ami proche. Cherchant à corriger cette bévue, Roth demande à son biographe de rectifier le tir en modifiant l'article Wikipédia. Impossible. Les administrateurs estiment que Roth lui-même n'est pas une source utilisable. A court de moyens, l'écrivain publie alors sa longue tirade démontrant sa bonne foi et justifiant sa démarche. L'appel semble avoir été entendu puisque la page anglophone Wikipédia de l'écrivain a été corrigée et l'incident placé au rang d'anecdote dans la section dédiée aux sources d'inspiration du roman.

introduction à la culture numérique : analyse des règles de la nétiquette

 les 6 points au coeur de la culture de l'internet, à travers l'un de ses documents fondateurs, édité en 1995.

1, écrit/oral
2, privé / public
3, professionnel / amateur
4, pouvoir et démocratie
5, proximité / distance
6, continuité / discontinuité
 

Les règles de la Netiquette


Statut de cette note

Cette note est destinée à fournir de l'information à la communauté (> groupe / société) de l'Internet. Cette note ne spécifie en aucune manière un standard de l'Internet. La diffusion de cette note peut se faire sans restriction

Résumé

Ce document présente un ensemble minimum de règles d'étiquette (> protocole, politesse, code de conduite, éthique) en matière de réseau (la Netiquette) que les institutions peuvent utiliser et adapter pour leur propre usage. Comme tel, il est délibérément écrit sous forme de liste, de manière à en rendre l'adaptation plus aisée et rendre facile (ou plus facile) la recherche d'un élément donné. Il convient aussi comme ensemble minimum de lignes de conduite pour les personnes, tant les utilisateurs que les gestionnaires. Cette note est l'oeuvre du groupe de travail Responsible Use of the Network (RUN) de l'IETF (> une organisation sans statut, auto-gérée et auto-régulée, qui fait de la culture de l'internet une culture libertaire)

1. Introduction

Dans le passé, la population des gens qui utilisaient l'Internet avaient "grandi" avec l'Internet, étaient techniquement attentifs et comprenaient la nature du transport et des protocoles. Aujourd'hui (1995 > indique la vitesse des changements technologiques et culturels), la communauté des utilisateurs de l'Internet compte des gens qui sont nouveaux dans cet environnement. Ces "Bleus" ne sont pas au courant de la culture et n'ont plus besoin de connaître le mode de transport et les protocoles. Afin d'amener rapidement ces nouveaux utilisateurs à la culture de l'Internet, ce guide présente un ensemble minimum de règles que les institutions et les personnes peuvent utiliser et adapter pour leur propre usage. Les personnes tiendront compte que, quelque soit leur fournisseur d'accès à l'Internet, que ce soit par un fournisseur de service Internet via une identification privée, une identification comme étudiant dans une université ou comme membre d'une société, ces organismes ont des règles concernant la propriété du courrier et des fichiers, concernant ce qu'il est approprié de poster ou d'envoyer et comment se présenter soi-même (> la forme et le contenu de la communication). 

Ce document est organisé en trois parties : 

la communication de personne à personne, qui comprend le courrier électronique et talk
la communication d'une personne à plusieurs, qui comprend les listes de distribution et les Nouvelles
les services d'information, qui comprend FTP, WWW, Wais, Gopher, MUD et MOO.

2. Communication de personne à personne (courrier électronique, talk)

Considérons la communication de personne à personne comme celle dans laquelle une personne communique avec une autre, comme dans un face-à-face : un dialogue. En général, les règles de courtoisie habituelles dans les rapports entre les gens devraient être de mise en toute circonstance (> pas de révolution mais une "simple" adaptation) et sur l'Internet, c'est doublement important là où, par exemple, l'expression corporelle et le ton de la voix doivent être déduits

2.1 Règles pour l'utilisateur

2.1.1 Courrier électronique

A moins d'avoir votre propre accès à l'Internet via un fournisseur d'Internet, veillez à vérifier avec votre employeur ce qu'il en est concernant la propriété du courrier électronique. Les règles concernant la propriété du courrier électronique diffèrent d'un endroit à l'autre.
A moins d'utiliser un outil de chiffrement (matériel ou logiciel), vous supposerez que le courrier sur l'Internet n'est pas sûr. Ne mettez jamais dans un message électronique quelque chose que vous ne mettriez pas sur une carte postale.
Respectez les droits d'auteur de ce que vous reproduisez. Presque tous les pays ont des lois sur les droits d'auteur.
Si vous faites suivre ou re-postez un message que vous avez reçu, n'en modifiez pas les termes. Si le message était un message personnel à vous et que vous le re-postez à un groupe, vous en demanderez d'abord l'autorisation. Vous pouvez raccourcir le message et ne citer que les parties intéressantes, mais veillez à l'attribuer correctement (> authenticité / crédibilité).
N'envoyez jamais de lettre-chaîne par courrier électronique. Les lettres-chaînes sont interdites sur l'Internet. Vos privilèges au réseau peuvent être révoqués. Avertissez votre gestionnaire local si vous en recevez.
Une bonne méthode : Soyez rigoureux dans vos envois et tolérant face à ce que vous recevez (> réciprocité et autorégulation : une règle éthique). Vous n'enverrez pas de messages haineux (on les appelle des "flammes") même si on vous provoque. D'autre part, vous ne serez pas surpris de vous faire incendier et il est prudent de ne pas répondre aux flammes.
En général, il est de bon ton de vérifier au moins tous les sujets de votre courrier avant de répondre à un message. Il peut arriver qu'une personne qui vous demande de l'aide (ou des éclaircissements), vous envoie un autre message qui signifie en fait "Plus besoin". Vérifiez aussi que chaque message auquel vous répondez, vous était adressé. Vous pouvez l'avoir reçu via le Cc:, plutôt que comme premier destinataire.
Rendez les choses faciles pour le destinataire. Certains relais de courrier enlèvent l'information d'en-tête qui reprend votre adresse d'expéditeur. Pour être sûr que les gens sachent qui vous êtes, veillez à mettre une ligne ou deux à la fin de votre message avec vos coordonnées. Vous pouvez créer ce fichier à l'avance et l'ajouter à la fin de vos messages. (Certains programmes de courrier font cela automatiquement.) En langage Internet, cela s'appelle un fichier .sig ou "signature". Votre fichier .sig remplace votre carte de visite. (Et vous pouvez en avoir plusieurs pour diverses circonstances.)
Faites attention aux adresses de courrier. Il y a des adresses qui concernent des groupes, mais qui ressemblent à des adresses individuelles.
Regardez aux Cc lorsque vous répondez. Ne continuez pas à inclure des gens si les messages deviennent une conversation bilatérale.
En général, la plupart des gens qui utilisent l'Internet n'ont pas le temps de répondre à des questions générales à propos de l'Internet et ses travaux. N'envoyez pas spontanément du courrier pour demander de l'information à des gens dont vous avez vu le nom dans des RFC ou des listes de distribution.
Souvenez-vous que les gens avec lesquels vous communiquez sont situés partout dans le monde. Si vous envoyez un message auquel vous désirez une réponse immédiate, il se peut que la personne qui le reçoit soit chez elle, en train de dormir. Laissez-lui une chance de se réveiller, d'aller au travail et de se connecter, avant de supposer que le courrier n'est pas arrivé ou qu'il a été négligé.
Vérifiez toutes les adresses avant de commencer des discours longs ou personnels. Il est de bonne pratique aussi de mettre le mot Long dans la ligne d'en-tête Subject:, pour permettre au destinataire de savoir que le message va demander un temps certain de lecture et de réponse. A partir d'une centaine de lignes, c'est considéré comme "long".
Souvenez-vous que le destinataire est un humain dont la culture, la langue et l'humour ont d'autres références que les vôtres. Souvenez-vous que les formats de date, les unités de mesure et les idiomes peuvent mal s'exporter. Soyez particulièrement prudent avec les sarcasmes.
Utilisez des minuscules et des majuscules. LES MAJUSCULES DONNENT L'IMPRESSION QUE VOUS CRIEZ.
Utilisez des symboles pour accentuer. C'est *juste* ce que je veux dire. Utilisez des blancs soulignés pour souligner. _Guerre et Paix_ est mon livre favori.
Utilisez des souriards pour indiquer votre ton de voix, mais utilisez-les modérément. :-) est un exemple de souriard (regardez de côté). Ne supposez pas que l'ajout d'un souriard va rendre votre correspondant heureux de ce que vous dites ou effacer un commentaire insultant par ailleurs.
Attendez d'avoir dormi avant d'envoyer des réponses chargées d'émotion. Si vous en avez vraiment gros sur le coeur à propos d'un sujet donné, indiquez-le via des jalons FLAME ON/OFF. Par exemple : FLAME ON: Ce type d'argument ne vaut pas la bande passante qu'il consomme à l'envoi. C'est raisonné pauvrement et sans cohérence. Tout le monde m'en veut. FLAME OFF
Soyez concis, sans être excessivement bref. Lorsque vous répondez à un message, citez suffisamment de texte original pour être compris, mais pas plus. Il est extrêmement de mauvais goût de répondre simplement à un message, en reprenant tout le message reçu : supprimez tout ce qui est hors propos.
Limitez les lignes à une longueur de quelque 65 caractères et terminez-les par un retour chariot.
Les messages auront une ligne d'en-tête Subject: qui se rapporte au contenu.
Si vous mettez une signature, gardez-la courte. Une bonne chose est de ne pas dépasser 4 lignes. Souvenez-vous que beaucoup de gens paient leurs connexions à la minute et, plus long est votre message, plus ils paient.
Tout comme le courrier peut (aujourd'hui) n'être pas secret, le courrier (et les Nouvelles) sont sujets (aujourd'hui) à falsification et imposture, à des degrés divers de détection. Faites jouer votre bon sens et votre sens de la réalité avant de considérer un message comme authentique.
Si vous estimez (> jugement et analyse) que l'importance d'un message le justifie, répondez brièvement immédiatement pour signaler à l'expéditeur que vous l'avez reçu, même si vous allez répondre plus longuement ultérieurement.
Les attentes "raisonnables" en matière de comportement via courrier électronique dépendent de vos relations avec la personne et du contexte de la communication. Des règles apprises dans un certain environnement de courrier peuvent ne pas s'appliquer à la communication en général avec des gens sur l'Internet. Soyez prudent avec l'argot et les expressions locales.
Les frais d'expédition d'un message électronique sont payés en moyenne à peu près moitié-moitié par l'expéditeur et le destinataire (ou leurs institutions). C'est différent des autres médias comme le courrier postal, le téléphone, la TV ou la radio. Envoyer du courrier à quelqu'un peut aussi lui coûter par ailleurs, comme en termes de bande passante, de disque de stockage ou de temps machine. C'est là une raison fondamentale d'ordre économique qui veut que la publicité par courrier électronique est malvenue (et interdite dans bien des contextes).
Soyez conscient de la longueur des messages que vous envoyez. Annexer de grands fichiers, tels que des documents en Postscript ou des programmes, peut rendre vos messages si grands qu'ils peuvent ne pas être transmis ou au moins consommer une part exagérée de ressources. Une bonne règle sera de ne pas envoyer de fichier dépassant les 50 Ko.
N'envoyez pas aux gens, de grandes quantités d'information non demandée.
Si votre système vous permet de faire suivre du courrier, méfiez-vous de l'épouvantable boucle de suivis. Soyez sûr de ne pas avoir installé des faire-suivre sur différents hôtes, de sorte qu'un message qui vous est envoyé entre dans une ronde sans fin d'un hôte vers un autre, puis un autre

Note : Ceci est la traduction française du RFC 1855 Netiquette Guidelines d'octobre 1995
 > RFC : Requests For Comments, implique l'ouverture de la culture de l'internet à tous ceux, experts ou non, qui veulent y participer et améliorer son fonctionnement.

Cette traduction a été réalisée par Jean-Pierre Kuypers <http://www.ac.ucl.ac.be/cgi-bin/ucl_cso.pl?nom=Jean-Pierre+Kuypers>

"révolution" et culture numérique, introduction et analyse du texte officiel

Analyse du titre :
« révolution », évolution, progrès ?


Problématique 1 : la culture numérique implique t-elle une révolution, une évolution, voire une simple adaptation de la société ?


Une approche thématique en 6 parties

pour chaque partie : une opposition, une alternative, une dichotomie ?

pour chaque opposition : est-elle simple, efficace, ou simpliste, réductrice, manichéenne ?

Dans ce cas comment dépasser l'opposition ou la contradiction ? Par une discussion (controverse, polémique) et un plan dialectique


1. Écrit/oral
2. Privé/public
3. Professionnel/amateur
4. Lieu de pouvoirs/espace démocratique
5. Proximité/distance
6. Continuité/discontinuité


A chaque partie, des enjeux :

1, connaissance et compétence (des codes et des règles)
2, protection, contrôle, (auto)régulation(s) : l'individu, la communauté, l'Etat et le droit, des sociétés privées ?
3, légitimité, crédibilité et autorité (Wikipédia et les fact-checkers)
4, expression et citoyenneté (la censure, les contre-pouvoirs, les révoltes et les révolutions, les lobbys)
5, omniprésence et ubiquité (tous connectés : l'utopie de la communication)
6, notre capacité d'analyse et de synthèse, le jugement et le libre arbitre (instantanéité, vitesse et urgence vs réflexion et prise de recul)


Problématique 2, qui concerne les 6 points : cette « révolution numérique » est-elle un facteur d'émancipation ou d'aliénation ?