jeudi 27 février 2014

le thème 2 de la session 2015 : objets cultes et culte des objets



thème n° 2 / session 2015
 Ces objets qui nous envahissent : objets cultes, culte des objets

Nous sommes entourés d'objets de toutes tailles, de toutes origines, de toutes valeurs. Qu'ils aient été fabriqués artisanalement ou industriellement, leur évidence, leur apparente nécessité et leur prolifération nous amènent à nous interroger : quels rapports entretenons-nous avec les objets ?

Matérialité de l'objet et modes de production

Solides, maniables, pourvus de caractères propres, les objets sont notre création. Ils sont le résultat d'une réflexion qui a pu mener du prototype à la série. Ils sont le fruit d'un travail qui a engagé un choix de forme, un mode d'usinage, un système de commercialisation donnant à la matière première une valeur ajoutée.
L'industrie produit et rend accessibles un nombre considérable d'objets. Emblèmes de la société de consommation, ils posent des problèmes de stockage, de recyclage : que faire des objets inutiles et désuets, des objets cassés ?

Le développement du numérique nous libère-t-il de cette invasion ? Jeux, livres, disques tendent à se dématérialiser. Mais ce phénomène nouveau nous affranchit-il de l'objet ou accroît-il, au contraire, notre besoin de posséder des objets concrets que nous prenons plaisir à voir, sentir, toucher ?

Fonctions des objets

La majorité des objets qui nous entourent ont une destination précise, clairement identifiable. Utiles, ils étendent le pouvoir de l'homme et facilitent la vie quotidienne ; fruits des innovations technologiques, ils alimentent aussi le mythe du progrès constant de l'humanité.

Cependant, les objets ne semblent pas toujours répondre à un besoin prédéfini. S'agit-il pour autant seulement de gadgets superflus, auxquels nous serions attachés sous l'influence de stratégies commerciales ? Ne constate-t-on pas que l'objet crée son usage ou que les utilisateurs inventent a posteriori des fonctions qui le rendent indispensable, comme c'est parfois le cas dans le domaine des nouvelles technologies ?

Les objets peuvent aussi être détournés de leur destination initiale, matérielle et utilitaire, par tout un chacun comme par les artistes. Les dimensions esthétique ou ludique occultent alors la finalité première de l'objet. À quelles fonctions les objets sont-ils assignables ?


Valeur des objets

La valeur d'un objet ne peut se réduire à sa fonction ou au besoin qu'il satisfait. D'autres facteurs interviennent : ergonomie, design, prestige lié à la qualité des matériaux, à la marque, à la mode, à la dimension esthétique...

Cette valeur n'est pas toujours mesurable. Elle tient aussi au regard que les individus, à titre personnel ou collectif, portent sur l'objet, en raison d'un attachement sentimental ou d'une relation particulière (objets sacrés, patrimoniaux, objets cultes d'une génération). Une telle valeur fait donc de l'objet bien plus qu'une simple chose inanimée, posée devant un sujet. Comment l'appréhender ? Dans quels cas pourra-t-on parler de fétichisme ou de lien irrationnel engendré par nos désirs et nos frustrations ?

Accumulés tout au long d'une vie, collectionnés avec passion, entassés avec indifférence, que disent les objets de ceux qui les possèdent ? De quoi sont-ils les signes ? Et aussi bien, que dit leur absence ? Est-elle signe de pauvreté, de dépouillement ou de liberté ?

mercredi 26 février 2014

si j'étais riche... : l'enfer des gagnants


Loto : l'enfer des gagnants

Publié le 04/03/2010 / La dépêche du Midi

Qui n'a pas rêvé de gagner un jour au loto, s'imaginant déjà au volant d'une Ferrari, aux commandes d'un yacht aux Antilles ou propriétaire d'un château de conte de fée ? Mais que sait-on vraiment de la vie de ceux qui sont devenus soudainement millionnaires par la grâce du hasard et de la Française des Jeux ? C'est pour répondre à cette question que les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot ont rencontré 30 gros gagnants qui ont empoché un jour plusieurs millions d'euros. Dans leur livre, « Les millionnaires de la chance. Rêve et réalité », les témoignages attestent que devenir riche n'est parfois pas une sinécure. « Être perçu comme le riche n'est pas de tout repos », résument les deux chercheurs, particulièrement si l'on vient d'un milieu modeste. « En milieu populaire, cette ouverture des possibles est anxiogène : la richesse inattendue offre une multitude de potentialités dont on ne possède pas les clefs. Le gagnant se trouve démuni devant une plus ou moins grande fortune : il ne sait par quel bout la prendre. »

Après le coup de massue reçu par celui qui vient d'apprendre son nouveau statut de millionnaire, vient une période de désarroi et de questions. L'accompagnement de la Française des Jeux est alors capital pour surmonter le choc et se projeter dans l'avenir en apprenant à être riche. Les groupes de paroles qui réunissent les gros gagnants, parfois plusieurs années d'affilée, leur permettent de tenir le coup. Dès lors, pas étonnant que les gagnants rencontrés par les sociologues soient plutôt sages et ne succombent que très rarement à quelques folies. Les millions servent davantage à assurer l'avenir familial et parfois réaliser un rêve de toujours. Même si leur vie a forcément changé, certains gros gagnants renouent avec leur vie simple d'avant pour retrouver par exemple leurs collègues. Comme quoi s'il y contribue, l'argent ne fait pas forcément le bonheur…

Gagner soudainement une somme importante qui efface les incertitudes matérielles peut entraîner un réel et angoissant bouleversement. « Nous prenons en charge les personnes qui gagnent des sommes d'au moins 1 million d'euros », explique Brigitte Roth, responsable du service Relations Gagnants de la FDJ, qui mobilise trois personnes à plein-temps. « Nous avons une première mission lors de la remise du gain. Cette première étape, qui consiste en une cérémonie suivie d'un déjeuner, permet d'échanger, de rassurer les gagnants, de mieux les connaître. Après, nous leur proposons notre programme d'accompagnement. Près de la moitié des gagnants suit ce programme », explique la responsable. Outre la lecture d'un livret de conseils, les gagnants ont la possibilité, s'ils le souhaitent, de participer à des ateliers pédagogiques pour se familiariser avec divers aspects de la fiscalité, la finance, le droit de la famille, etc. Des groupes de paroles entre gagnants sont également organisés par la Française des Jeux. Il y a une quinzaine de réunions par an. « Quand on gagne, on est comme un créateur d'entreprise. On a besoin d'information et de formation ; on a besoin d'être écouté et de parler ; et on a besoin d'avoir un réseau relationnel », résume Brigitte Roth, qui garde parfois des relations avec « ses » gagnants des années durant. « C'est un plaisir pour nous et pour eux, qui jouent le rôle des parrains des nouveaux gagnants. C'est un peu comme une amicale. »

Le point de vue de l'expert

Michel Pinçon est sociologue. Avec son épouse Monique Pinçon-Charlot, ils viennent de publier « Les millionnaires de la Chance. Rêve et réalité » (Éditions Payot, 272 pages, 18,50€).

La Dépêche du Midi. - Avez-vous trouvé des similitudes dans le parcours des 30 gagnants que vous avez rencontrés ?

Michel Pinçon. - La similitude forte, c'est une certaine déstabilisation à la nouvelle du gain. Tous jouent pour gagner bien sûr ; cette éventualité a été rêvée, fantasmée. Ils y ont pensé mais pas de façon raisonnée. Quand cela arrive, ils sont pris de court. Quand ils gagnent plusieurs millions d'euros, certains se trouvent mal, y compris physiquement.

Le choc est psychologiquement trop violent ?

Oui, il y a une sorte de désarroi et la découverte de problèmes auxquels ils n'avaient pas pensé. Comment on va faire ? À qui on va le dire ? Faut-il le dire à la famille, aux collègues, aux enfants ?


D'où l'importance de l'aide offerte par la Française des Jeux ?

Tout à fait. On est très positif sur ce service et les gagnants que nous avons rencontrés sont extrêmement reconnaissants à la Française des Jeux de les réunir lors de ces ateliers-réflexion. Ils apprennent à gérer leur richesse et ce qui est important, c'est qu'ils parlent entre eux, c'est-à-dire à des gens qui connaissent les mêmes difficultés. Ces lieux d'échange sont comme un cercle dans lequel ils sont en confiance.

On a l'impression que les gagnants veulent conserver une vie normale et sont très raisonnables, ne font pas de folies.

C'est vrai. Hormis deux cas où les gagnants ont complètement changé de vie parce que le décalage devenait trop important avec leur vie d'avant, ce que l'on constate, c'est que l'argent du gain permet aux gagnants de réaliser une part importante de leur être. Le manque d'argent les empêchait d'avancer. En général, les gagnants du loto placent leur argent de façon prudente, ils ne flambent pas et ne font pas de folies. Beaucoup montent d'ailleurs une petite entreprise et certains reviennent dans leur travail.








"la vie qu'ils mèneraient..."




Pour la première fois, ils gagnèrent quelque argent. Leur travail ne leur plaisait pas: aurait-il pu leur plaire? Il ne les ennuyait pas trop non plus. Ils avaient l'impression de beaucoup y apprendre. D'année en année, il les transforma. 

Ce furent les grandes heures de leur conquête. Ils n'avaient rien; ils découvraient les richesses du monde. 

Ils avaient longtemps été parfaitement anonymes. Ils étaient vêtus comme des étudiants, c'est-à-dire mal. Sylvie d'une unique jupe, de chandails laids, d'un pantalon de velours, d'un duffle-coat, Jérôme d'une canadienne crasseuse, d'un complet de confection, d'une cravate lamentable. Ils se plongèrent avec ravissement dans la mode anglaise. Ils découvrirent les lainages, les chemisiers de soie, les chemises de Doucet, les cravates en voile, les carrés de soie, le tweed, le lambswool, le cashmere, le vicuna, le cuir et le jersey, le lin, la magistrale hiérarchie des chaussures, enfin, qui mène des Churchs aux Weston, des Weston aux Bunting, et des Bunting aux Lobb. 


Leur rêve fut un voyage à Londres. Ils auraient partagé leur temps entre la National Gallery, Saville Row, et certain pub de Church Street dont Jérôme avait gardé le souvenir ému. Mais ils n'étaient pas encore assez riches pour s'y habiller de pied en cap. A Paris, avec le premier argent qu'à la sueur de leur front allègrement ils gagnèrent, Sylvie fit l'emplette d'un corsage en soie tricotée de chez Cornuel, d'un twin-set importé en lambswool, d'une jupe droite et stricte, de chaussures en cuir tressé d'une souplesse extrême, et d'un grand carré de soie décoré de paons et de feuillages. Jérôme, bien qu'il aimât encore, à l'occasion, traîner en savates, mal rasé, vêtu de vieilles chemises sans col et d'un pantalon de toile, découvrit, soignant les contrastes, les plaisirs des longues matinées: se baigner, se raser de près, s'asperger d'eau de toilette, enfiler, la peau encore légèrement humide, des chemises impeccablement blanches, nouer des cravates de laine ou de soie. Il en acheta trois, chez Old England, et aussi une veste en tweed, des chemises en solde, et des chaussures dont il pensait n'avoir pas à rougir. 

Puis, ce fut presque une des grandes dates de leur vie, ils découvrirent le marché aux Puces. Des chemises Arrow ou Van Heusen, admirables, à long col boutonnant, alors introuvables à Paris, mais que les comédies américaines commençaient à populariser (du moins parmi cette frange restreinte qui trouve son bonheur dans les comédies américaines), s'y étalaient en pagaille, à côté de trench-coats réputés indestructibles, de jupes, de chemisiers, de robes de soie, de vestes de peau, de mocassins de cuir souple. Ils y allèrent chaque quinzaine, le samedi matin, pendant un an ou plus, fouiller dans les caisses, dans les étals, dans les amas, dans les cartons, dans les parapluies renversés, au milieu d'une cohue de teen-agers à rouflaquettes, d'Algériens vendeurs de montres, de touristes américains qui, sortis des yeux de verre, des huit-reflets et des chevaux de bois du marché Vernaison, erraient, un peu effarés, dans le marché Malik, contemplant, à côté des vieux clous, des matelas, des carcasses de machines, des pièces détachées, l'étrange destin des surplus fatigués de leurs plus prestigieux shirt-makers. Et ils ramenaient des vêtements de toutes sortes, enveloppés dans du papier journal, des bibelots, des parapluies, des vieux pots, des sacoches, des disques.

Ils changeaient, ils devenaient autres. Ce n'était pas tellement le besoin, d'ailleurs réel, de se différencier de ceux qu'ils avaient à charge d'interviewer, de les impressionner sans les éblouir. Ni non plus parce qu'ils rencontraient beaucoup de gens, parce qu'ils sortaient, pour toujours, leur semblait-il, des milieux qui avaient été les leurs. Mais l'argent - une telle remarque est forcément banale - suscitait des besoins nouveaux. Ils auraient été surpris de constater, s'ils y avaient un instant réfléchi - mais, ces années-là, ils ne réfléchirent point - à quel point s'était transformée la vision qu'ils avaient de leur propre corps, et, au-delà, de tout ce qui les concernait, de tout ce qui leur importait, de tout ce qui était en train de devenir leur monde. 

Tout était nouveau. Leur sensibilité, leurs goûts, leur place, tout les portait vers des choses qu'ils avaient toujours ignorées. Ils faisaient attention à la manière dont les autres étaient habillés; ils remarquaient aux devantures les meubles, les bibelots, les cravates; ils rêvaient devant les annonces des agents immobiliers. Il leur semblait comprendre des choses dont ils ne s'étaient jamais occupés: il leur était devenu important qu'un quartier, qu'une rue soit triste ou gaie, silencieuse ou bruyante, déserte ou animée. Rien, jamais, ne les avait préparés à ces préoccupations nouvelles; ils les découvraient, avec candeur, avec enthousiasme, s'émerveillant de leur longue ignorance. Ils ne s'étonnaient pas, ou presque pas, d'y penser presque sans cesse. 

Les chemins qu'ils suivaient, les valeurs auxquelles ils s'ouvraient, leurs perspectives, leurs désirs, leurs ambitions, tout cela, il est vrai, leur semblait parfois désespérément vide. Ils ne connaissaient rien qui ne fût fragile ou confus. C'était pourtant leur vie, c'était la source d'exaltations inconnues, plus que grisantes, c'était quelque chose d'immensément, d'intensément ouvert. Ils se disaient parfois que la vie qu'ils mèneraient aurait le charme, la souplesse, la fantaisie des comédies américaines, des génériques de Saül Bass; et des images merveilleuses, lumineuses, de champs de neige immaculés striés de traces de skis, de mer bleue, de soleil, de vertes collines, de feux pétillant dans des cheminées de pierre, d'autoroutes audacieuses, de pullmans, de palaces, les effleuraient comme autant de promesses. 

Ils abandonnèrent leur chambre et les restaurants universitaires. Ils trouvèrent à louer, au numéro 7 de la rue de Quatrefages, en face de la Mosquée, tout près du Jardin des Plantes, un petit appartement de deux pièces qui donnait sur un joli jardin. Ils eurent envie de moquettes, de tables, de fauteuils, de divans. 

G. Perec, Les Choses, 1965.

"si j'étais riche.." : pour premier voeu ils demandent l'abondance.

La Fontaine, "Les Souhaits", Livre VII, fable 6

Il est au Mogol des Follets
Qui font office de Valets,
Tiennent la maison propre, ont soin de l'équipage,
Et quelquefois du jardinage.
Si vous touchez à leur ouvrage,
Vous gâtez tout. Un d'eux près du Gange autrefois
Cultivait le jardin d'un assez bon Bourgeois.
Il travaillait sans bruit, avait beaucoup d'adresse,
Aimait le maître et la maîtresse,
Et le jardin surtout. Dieu sait si les Zéphirs
Peuple ami du Démon l'assistaient dans sa tâche !
Le follet de sa part travaillant sans relâche
Comblait ses hôtes de plaisirs.
Pour plus de marques de son zèle
Chez ces gens pour toujours il se fût arrêté,
Nonobstant la légèreté
A ses pareils si naturelle ;
Mais ses confrères les Esprits
Firent tant que le chef de cette république,
Par caprice ou par politique,
Le changea bientôt de logis.
Ordre lui vient d'aller au fond de la Norvège
Prendre le soin d'une maison
En tout temps couverte de neige ;
Et d'Indou qu'il était on vous le fait Lapon.

Avant que de partir l'esprit dit à ses hôtes :
On m'oblige de vous quitter :
Je ne sais pas pour quelles fautes ;
Mais enfin il le faut, je ne puis arrêter
Qu'un temps fort court, un mois, peut-être une semaine.
Employez-la ; formez trois souhaits, car je puis
Rendre trois souhaits accomplis ;
Trois sans plus. Souhaiter, ce n'est pas une peine
Etrange et nouvelle aux humains.

Ceux-ci pour premier voeu demandent l'abondance ;
Et l'abondance, à pleines mains,
Verse en leurs coffres la finance,
En leurs greniers le blé, dans leurs caves les vins ;
Tout en crève. Comment ranger cette chevance ?
Quels registres, quels soins, quel temps il leur fallut !
Tous deux sont empêchés si jamais on le fut.
Les voleurs contre eux complotèrent ;
Les grands Seigneurs leur empruntèrent ;
Le Prince les taxa. Voilà les pauvres gens
Malheureux par trop de fortune.

Otez-nous de ces biens l'affluence importune,
Dirent-ils l'un et l'autre ; heureux les indigents !
La pauvreté vaut mieux qu'une telle richesse.
Retirez-vous, trésors, fuyez ; et toi Déesse,
Mère du bon esprit, compagne du repos,
O médiocrité (7), reviens vite. A ces mots
La médiocrité revient ; on lui fait place ;
Avec elle ils rentrent en grâce,
Au bout de deux souhaits étant aussi chanceux
Qu'ils étaient, et que sont tous ceux
Qui souhaitent toujours et perdent en chimères
Le temps qu'ils feraient mieux de mettre à leurs affaires.

Le Follet en rit avec eux.
Pour profiter de sa largesse,
Quand il voulut partir et qu'il fut sur le point,
Ils demandèrent la sagesse ;
C'est un trésor qui n'embarrasse point.

"si j'étais riche..." : l'effort et la chance

1967.

Les origines du rêve américain, et un sujet de BTS blanc

BTS BLANC N°1
mercredi 12 février 2014
CGE
Thème 1

SYNTHESE (20 points)
Les origines du rêve américain


  • S. Zweig, « Le rêve de ce siècle », Amerigo, 1942.

  • Henry Miller, « Mon rêve de Mobile », Le cauchemar climatisé, 1942.
  • Russel Banks, « Les trois rêves américains », Notre Histoire, 2006.
    Vous rédigerez une synthèse concise, objective et ordonnée de ces documents, qui retracent l'origine du rêve américain.

ESSAI (10 points)


Cette « part de rêve que chacun porte en soi », à quel prix faut-il la réaliser ?

***

Ce sujet comporte les deux fiches d'auto-évaluation vues en cours.

dimanche 9 février 2014

la maison de mes rêves


C. Chaplin, Les Temps Modernes, 1936.

partir sur la route : une nouvelle vie, un monde meilleur ?

C. Chaplin, Les Temps Modernes, 1936.

partir "sur la route" ; une part de rêve personnelle ou universelle ?


BTS / CGE 
sessions 2014-2015 "Cette part de rêve que chacun porte en soi : partir...
apleguelte@aureis.fr
les mots et les images du BTS



Synthèse
Partir : sur la route

exemple de PLAN 

Partir sur la route : dans quelle mesure cette part de rêve peut-elle être transmise et partagée ?


I. Partir sur la route, un rêve animé par des facteurs puissants à la fois personnels et universels.

1, la fuite :
- séparation, dépression
- "échappé d'Atlanta" : fuir le mode de vie de ses parents et l'american way of life

2, une quête spirituelle :
- "tuer l'être faux en soi"
- "voyageur esthète"
- voyageur ascète

3, l'imitation / l'inspiration :
- une rencontre, Dean Moriarty
- les récits (Jack London, Thoreau)
  

II. Partir sur la route, c'est se lancer dans l'exploration d'un espace typiquement américain.

1, l'ouest, un espace géographique concret :
- la route
- les grands espaces
- un espace bien connu, décrit et bien documenté (faune et flore), où danger et mystère sont très relatifs

2, un espace symbolique :
- la liberté
- la fascination pour le danger et le mystère
- la pureté : une exploration intérieure et subjective


III. Partir sur la route, c'est se heurter à des limites plus ou moins faciles à transcender.

1, des limites pratiques :
- les difficultés financières
- les difficultés matérielles : l'incompétence (s'équiper, s'orienter, chasser...)
- une issue tragique

2, des limites morales :
- l'inconscience et la naïveté : un projet mal conçu ("bouclé dans mon rêve")
- l'égoïsme : infliger à "à ses parents et à ses proches une douleur permanente et déroutante"
- l'arrogance

3, des limites sociales : une quête paradoxale et controversée :
- l'individu victime du "cliché collectif"
- un statut assumé de marginal qui est jugé par la société
- des récits qui suscitent une identification ambiguë (admiration et rejet)

samedi 1 février 2014

Partir, sur la route, voir le pays

Avec l'arrivée de Dean Moriarty commença le chapitre de ma vie qu'on pourrait baptiser «ma vie sur la route». Auparavant j'avais toujours rêvé d'aller dans l'Ouest pour voir le pays, formant toujours de vagues projets que je n'exécutais jamais. Pour la route Dean était le type parfait, car il est né, sur la route, dans une bagnole, alors que ses parents traversaient Salt Lake en 1926 pour gagner Los Angeles. 

Partir ; une nouvelle identité


Partir : renaître



Partir : modèles et inspiration


Partir : sur la route